L’Assemblée départementale de Seine-et-Marne a adopté son budget primitif pour l’année 2025, un exercice particulièrement complexe en raison du contexte politique national contraint. En effet, dans […]
L’Assemblée départementale de Seine-et-Marne a adopté son budget primitif pour l’année 2025, un exercice particulièrement complexe en raison du contexte politique national contraint. En effet, dans le cadre des objectifs du Gouvernement visant à réaliser 2,2 milliards d’euros d’économies pour les collectivités territoriales, le Département de Seine-et-Marne a dû relever un défi de taille : répondre à ces exigences tout en préservant ses politiques publiques essentielles et en continuant à investir pour l’avenir des Seine-et-Marnais.
Ce budget, qui atteint un montant équilibré de 1,71 milliard d’euros en dépenses et en recettes, traduit une gestion rigoureuse et une capacité d’adaptation remarquable. Grâce à une gestion financière assainie depuis 2015, le Département a pu réaliser des économies substantielles sans pour autant remettre en cause les priorités de son action publique. Ainsi, après de nombreux efforts, il a réussi à dégager 43,5 millions d’euros d’économies tout en continuant à investir massivement dans des projets structurants, cruciaux pour le développement économique, social et environnemental du territoire.
Les investissements pour l’année 2025 s’élèvent à 257,8 millions d’euros en crédits de paiement, un niveau qui, bien que légèrement inférieur à celui de 2024, demeure conséquent et témoigne de la volonté de maintenir une dynamique de développement. Ces fonds seront utilisés pour mener à bien des projets essentiels, particulièrement dans les domaines des solidarités, des transports et de la rénovation des infrastructures. Parmi les investissements notables, une augmentation des crédits alloués aux solidarités, notamment en faveur des personnes âgées et des personnes en situation de handicap, se distingue. Le Département continue ainsi de renforcer ses actions pour soutenir les populations les plus fragiles, un axe particulièrement mis en lumière par les difficultés sociales liées à l’inflation et à la hausse du nombre de demandeurs.
Les secteurs du transport et des infrastructures connaissent eux aussi une hausse des investissements. Le projet TZen2, un programme ambitieux visant à améliorer les transports en Seine-et-Marne, bénéficie de fonds supplémentaires pour permettre la réalisation des travaux. Cette initiative, qui s’inscrit dans une logique de transition écologique et d’amélioration de la mobilité, constitue l’un des projets phares pour l’année à venir. Ces investissements seront également consacrés à la modernisation des routes et des infrastructures ferroviaires, avec notamment des travaux majeurs sur la liaison Meaux-Roissy, l’électrification de la ligne Paris-Troyes, et l’aménagement des gares de Bry-Villiers-Champigny et de Melun. Ces projets visent à améliorer l’accessibilité du territoire, à renforcer la connectivité et à favoriser la transition énergétique.
Au-delà des investissements directs, le Département a également prévu de nouvelles autorisations de programme à hauteur de 296,4 millions d’euros. Ces crédits permettront de financer des projets essentiels dans plusieurs domaines. La rénovation et la construction de collèges restent des priorités, avec des travaux à prévoir sur plusieurs établissements vieillissants, pour offrir des infrastructures modernes et adaptées aux besoins des élèves. Parallèlement, des efforts sont mis en place pour la préservation de l’environnement, en particulier pour la gestion de l’eau et la protection des espaces naturels. Le service d’incendie et de secours bénéficie également de financements pour moderniser son équipement et ses infrastructures, dans le cadre du dispositif de sécurité départemental, le Bouclier sécurité.
Outre l’adoption du budget, deux résolutions importantes ont été votées lors de cette séance. La première concerne la reconduction et le renforcement du partenariat avec l’association « Amicale du Nid ». Cette association lutte contre la prostitution des mineurs et la traite des êtres humains à des fins d’exploitation sexuelle, un fléau toujours présent malgré les efforts de prévention. Le financement de cette convention a été porté à 300 000 euros annuels en 2025, afin de soutenir les actions de prévention et d’accompagnement des victimes. Le partenariat vise à agir en amont des mesures d’assistance éducative, pour prévenir la prostitution et offrir aux victimes une prise en charge adaptée. Cette collaboration s’inscrit dans le cadre d’un plan plus large de protection de l’enfance, visant à développer des solutions alternatives aux mesures classiques de protection et à renforcer l’accompagnement social et éducatif des jeunes en danger.
La deuxième résolution concerne un projet de grande ampleur : la démolition et la reconstruction complète du collège Louis Aragon à Torcy. Cet établissement scolaire, construit en 1981, souffre d’une vétusté importante et présente des problèmes structurels majeurs qui compromettent la sécurité et le confort des élèves. Après des études de faisabilité approfondies, il a été décidé que la solution la plus adaptée tant sur le plan financier que technique était de procéder à une reconstruction totale du collège. Ce projet, d’un montant de 31,86 millions d’euros, devrait permettre de moderniser l’établissement et d’offrir aux élèves un cadre d’apprentissage à la hauteur des exigences actuelles.