Airbags défectueux Takata : intensification de la campagne d’information dans les territoires d’Outre-mer

Face aux risques graves liés aux airbags défectueux de la marque Takata, le ministère chargé des Transports annonce l’extension de la campagne d’information à La Réunion, […]

Face aux risques graves liés aux airbags défectueux de la marque Takata, le ministère chargé des Transports annonce l’extension de la campagne d’information à La Réunion, la Polynésie française et Wallis-et-Futuna. Cette initiative vise à sensibiliser les automobilistes des territoires concernés et à les inciter à faire remplacer leurs airbags défectueux dans les plus brefs délais.

Les airbags défectueux de Takata, qui équipent de nombreux véhicules de marques variées, présentent un danger sérieux pour la sécurité des conducteurs. Le risque est particulièrement exacerbé dans les zones au climat chaud et humide, où les airbags sont susceptibles de se détériorer plus rapidement, augmentant ainsi les risques de blessures graves en cas d’accident.

L’objectif de cette campagne est de communiquer massivement sur la nécessité de remplacer ces airbags défectueux. Les préfectures des départements concernés, en collaboration avec le ministère, diffuseront l’information via leurs réseaux sociaux et sites internet pour atteindre un large public. Les automobilistes sont appelés à vérifier si leur véhicule est concerné et à prendre les mesures nécessaires pour effectuer le remplacement des airbags.

Cette campagne s’ajoute aux mesures déjà demandées aux constructeurs automobiles. Le service de surveillance des véhicules et des moteurs (SSMVM), chargé du contrôle de la sécurité et de l’environnement des véhicules, a intensifié ses demandes. En décembre 2024, le SSMVM a ordonné aux constructeurs et importateurs dans les territoires d’Outre-mer de fournir une liste exhaustive des véhicules équipés d’airbags Takata, rappeler tous les véhicules non encore pris en charge avant le 15 février 2025 et mettre en place un stop-drive pour les véhicules dont les airbags n’ont pas été remplacés et qui sont jugés dangereux, notamment ceux dont la durée de vie sûre est inférieure à l’âge du véhicule.

Les autorités françaises ne se contentent pas de recommandations générales : des actions concrètes ont été demandées aux constructeurs automobiles pour accélérer le remplacement des airbags défectueux. Toyota a été exhorté à mettre en place un stop-drive pour les véhicules concernés dans les territoires d’Outre-mer, et à évaluer la durée de vie sûre des véhicules circulant en métropole. Volkswagen a été sommé d’imposer un stop-drive pour certains modèles spécifiques (Fox, Polo et Golf) en circulation dans les territoires d’Outre-mer et en métropole, en fonction de leur âge et de la sécurité des airbags. BMW, pour sa part, a été invité à trouver une solution rapide pour les clients des îles de Guadeloupe et Martinique, où la marque ne dispose plus de concessionnaires locaux. Stellantis (qui inclut des marques comme Peugeot et Citroën) a également été incité à lancer une campagne de rappel spécifique pour les modèles C3 et DS3 dans le nord de l’Europe, incluant un stop-drive pour les véhicules dont les airbags sont jugés trop dangereux.

Les airbags Takata présentent un risque particulièrement grave en cas de déploiement. En effet, un défaut de fabrication peut entraîner l’explosion violente de l’airbag, projetant des fragments métalliques dans l’habitacle. Ce défaut de sécurité a déjà été responsable de nombreux accidents graves dans le monde, et la France prend des mesures strictes pour éviter de nouveaux incidents. Les territoires d’Outre-mer, avec leurs conditions climatiques spécifiques, sont particulièrement vulnérables à cette dégradation accélérée des airbags Takata. C’est pourquoi le ministère des Transports a jugé nécessaire d’étendre cette campagne d’information et de demande de remplacement à ces zones afin de protéger au mieux la sécurité des conducteurs et passagers.