L’Assemblée départementale des Hauts-de-Seine, présidée par Georges Siffredi, a débattu des orientations budgétaires pour l’année 2025, soulignant les défis économiques auxquels le Département doit faire face, […]
L’Assemblée départementale des Hauts-de-Seine, présidée par Georges Siffredi, a débattu des orientations budgétaires pour l’année 2025, soulignant les défis économiques auxquels le Département doit faire face, exacerbés par des mesures fiscales imposées par l’État.
La loi de finances pour 2025, récemment adoptée par le Parlement, prévoit des ponctions importantes sur les recettes des collectivités territoriales, avec un impact direct pour le Département. Celui-ci doit désormais supporter une part significative de l’effort demandé aux collectivités, à hauteur de 40 % des 2,2 milliards d’euros de réduction des dépenses publiques, ce qui représente une perte nette de plus de 50 millions d’euros.
Parmi les mesures les plus contraignantes, le gel du produit de la TVA représente une perte de 24 millions d’euros. Le nouveau mécanisme de « lissage conjoncturel des recettes fiscales », un dispositif inédit de ponction des ressources locales, viendra amputer le budget départemental de 25 millions d’euros supplémentaires. À cela s’ajoutent la baisse continue de la dotation globale de fonctionnement et la non-compensation de plusieurs dépenses obligatoires, créant un manque à gagner considérable pour le Département.
L’Assemblée a également abordé les difficultés structurelles auxquelles fait face le Département depuis trois ans. Le président Georges Siffredi a dénoncé l’effet « ciseaux » créé par la combinaison d’une baisse des recettes, notamment les droits de mutation à titre onéreux (DMTO) – dont la collecte a chuté de 300 millions d’euros depuis 2022 – et d’une hausse significative des dépenses de fonctionnement, principalement dans le secteur social, qui ont augmenté de près de 100 millions d’euros en trois ans. Le cumul de ces deux facteurs, explique le président, a mis en grande difficulté la gestion financière du Département, réduisant drastiquement l’épargne nette, qui devrait même devenir négative au compte administratif de 2024.
Face à ce contexte financier très tendu, le Département a annoncé une préparation de son budget 2025 avec une politique volontariste mais mesurée. Tout en poursuivant sa trajectoire d’investissements ambitieux, notamment dans les secteurs clés de l’éducation, du logement, et de la transition énergétique, il met un point d’honneur à maintenir la qualité des services publics offerts aux habitants, tout en recherchant des économies dans ses dépenses. Dans cette optique, le président Siffredi a rejeté toute politique de « rabot » consistant à effectuer des coupes budgétaires aveugles.
Le soutien aux populations les plus fragiles demeure une priorité majeure, avec un budget d’un milliard d’euros alloué à l’action sociale pour 2025. Ce montant sera consacré à la poursuite des politiques de solidarité et au renforcement de la cohésion sociale sur l’ensemble du territoire.
Le Département continuera également ses projets d’investissements en matière d’infrastructures et d’aménagements. Un budget de plus de 500 millions d’euros sera consacré à des projets structurants, comme la construction de nouveaux collèges, des établissements de protection de l’enfance, des équipements sportifs, ainsi que des aménagements pour améliorer le cadre de vie, comme la création de nouveaux espaces verts et la réhabilitation des berges de Seine. Le plan Vélo, ainsi que la réalisation du centre aquatique de la Grenouillère et du musée du Grand Siècle, figure également parmi les projets en cours ou à venir.
L’Agenda 2030 des Hauts-de-Seine, un plan stratégique de développement durable, continue de guider les politiques publiques du Département. Au-delà des investissements matériels, ce plan vise à répondre aux enjeux sociaux, environnementaux, et économiques de manière intégrée. À travers ce rapport, le Président a réaffirmé la volonté du Département de renforcer son engagement en matière de climat, de biodiversité et d’attractivité du territoire, tout en améliorant l’exemplarité de ses actions administratives.