Les acteurs du e-commerce s’engagent

Ce 3 mars 2025, Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique, et Véronique Louwagie, ministre déléguée chargée du Commerce, ont accueilli à l’Hôtel de Roquelaure les […]

Ce 3 mars 2025, Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique, et Véronique Louwagie, ministre déléguée chargée du Commerce, ont accueilli à l’Hôtel de Roquelaure les acteurs du e-commerce volontaires pour signer la nouvelle version de la charte d’engagement pour la réduction de l’impact environnemental du commerce en ligne.

En 2023, 39,4 millions de Français de plus de 15 ans ont effectué des achats en ligne, et le transport de colis, représentant 1,7 milliard d’unités traitées en France, génère une quantité significative de gaz à effet de serre. Les émissions de CO2 dues à la logistique des colis, équivalentes à celles d’une centrale à charbon, soulignent l’importance de mettre en place des actions concrètes pour un développement éco-responsable du e-commerce.

La première version de la « Charte d’engagements pour la réduction de l’impact environnemental du commerce en ligne », lancée en 2021, a permis d’obtenir un bilan positif, ce qui a conduit à une révision et un renforcement des engagements pour 2024. Aujourd’hui, 33 entreprises ont signé cette nouvelle version de la charte, s’engageant à rapporter annuellement leurs progrès selon des indicateurs actualisés. La Fédération du e-commerce et de la vente à distance jouera un rôle clé dans l’analyse et la consolidation des résultats.

La charte 2025 repose sur cinq grands piliers permettant de réduire l’impact environnemental du commerce en ligne, avec des engagements concrets. Les entreprises s’engagent à renforcer la lisibilité de l’information sur les bonnes pratiques de commande et les options de livraison respectueuses de l’environnement. Elles devront aussi mettre en place des politiques internes pour prévenir les retours et valoriser les produits non désirés, ainsi que limiter les suremballages et le vide dans les colis, tout en améliorant la nature des emballages. Un autre objectif majeur de la charte est d’impliquer progressivement les places de marché dans cette dynamique environnementale. Enfin, les acteurs du e-commerce s’engagent à rendre compte annuellement de leurs progrès en matière de réduction de leur empreinte environnementale.

Agnès Pannier-Runacher a salué cet engagement, soulignant que la charte s’inscrit parfaitement dans les objectifs du gouvernement, notamment la transition écologique des entreprises et la promotion d’une consommation durable. Elle a également insisté sur la nécessité d’assurer une concurrence équitable entre les entreprises, en veillant à ce que celles qui adoptent des pratiques durables ne soient pas pénalisées par une concurrence aux empreintes carbone élevées.

Véronique Louwagie a félicité les signataires pour leur engagement dans la démarche de consommation durable. Elle a rappelé que cette charte n’était pas simplement une déclaration, mais un cadre ambitieux avec des objectifs mesurables et un suivi annuel par l’État, soutenant ainsi la transition numérique et écologique des entreprises.

La nouvelle version de la charte vise à structurer l’engagement du secteur du e-commerce envers un avenir plus durable, en agissant à la fois sur les pratiques des entreprises et en fournissant aux consommateurs des informations claires pour des choix plus responsables.