Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique, a annoncé lors de son déplacement à Mayotte, les 14 et 15 avril, la mise en place du premier radar météorologique de l’île. Ce nouvel équipement, géré par Météo-France, viendra compléter les données obtenues via les satellites et pluviomètres afin de mieux anticiper les phénomènes climatiques extrêmes.
Le radar permettra une détection plus précise des précipitations, en affinant la prévision des pluies et en améliorant la gestion des ressources en eau. Il sera également un outil clé pour la sécurité des habitants de l’archipel, en ciblant plus efficacement les zones affectées par les épisodes de pluie intense, notamment ceux causés par les cyclones tropicaux ou d’autres phénomènes climatiques violents. Le projet sera achevé d’ici l’été 2027, avec des études et travaux préparatoires qui débuteront cette année.
Mayotte, particulièrement vulnérable aux phénomènes tropicaux, a récemment été frappée par le cyclone Chido en décembre 2024 et la tempête Dikeledi en janvier 2025, provoquant des dégâts importants. En raison de sa position géographique et de son climat tropical, l’île est souvent touchée par des pluies diluviennes, particulièrement pendant la saison humide.
Le radar, avec une portée de 250 km et une résolution de 1 km, permettra de mieux comprendre la dynamique des précipitations et d’anticiper leurs impacts, contribuant ainsi à une meilleure gestion de l’eau et à une réduction des risques pour les populations. Ce radar sera intégré au système de prévision déjà en place, qui inclut un réseau de pluviomètres au sol. Les données collectées seront utilisées par les prévisionnistes locaux et les équipes de Météo-France à la Réunion, afin d’émettre des alertes sur les fortes pluies à venir.
Agnès Pannier-Runacher a exprimé sa satisfaction, soulignant que Mayotte était le dernier département français à ne pas disposer d’une couverture radar. « L’installation de ce nouveau radar va permettre de mieux protéger les Mahoraises et les Mahorais. Je suis heureuse de voir ce projet essentiel pour la sécurité des habitants aboutir. Sur place, j’ai vu le soulagement des équipes qui disposeront désormais d’un outil performant pour mieux prévoir les aléas climatiques », a-t-elle déclaré.