Les troubles psychiques touchent près de 1/5 de la population, soit 13 millions de Français (donnée OMS). Dans ce contexte, le Gouvernement a lancé les Assises de la santé mentale et de la psychiatrie en 2021 afin de proposer des évolutions concrètes et ambitieuses pour renforcer notre politique nationale de santé mentale. Amplifier le déploiement du secourisme en santé mentale est l’une des mesures clés des Assises de la santé mentale et de la psychiatrie annoncées par Emmanuel Macron en septembre 2021. Un objectif de 60 000 secouristes formés fin 2023 avait alors été fixé par le ministère chargé de la Santé. Il est d’ores et déjà atteint, avec 60 831 personnes formées au secourisme en santé mentale en France au 1er juin 2023.
Une ambition forte de déploiement des formations au secourisme en santé mentale dans tous les milieux
Le secourisme en santé mentale, né en Australie en 2000, a fait ses preuves dans 24 pays. Adapté en France depuis 2019, il s’adresse à tout individu souhaitant être mieux informé sur le sujet et en capacité d’apporter au besoin une aide à une personne en souffrance dans son entourage (cercle familial ou amical, collectif de travail…).
Conçue sur le modèle des « gestes qui sauvent », la formation au secourisme en santé mentale permet une meilleure connaissance de la santé mentale, des troubles psychiques, un repérage de ces troubles et donne des éléments pour savoir réagir devant une personne en souffrance ou en crise. Ce dispositif ne se substitue en rien à une prise en charge des personnes concernées par des professionnels, mais favorise un recours aux soins plus précoce et contribue à lutter contre la stigmatisation des troubles psychiques par la diffusion d’une culture de la santé mentale dans la société.
Un déploiement déjà large en milieu étudiant
Dans le cadre de la Feuille de route santé mentale et psychiatrie initiée en 2018, le ministère de la Santé et de la Prévention et le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche se sont engagés en faveur du déploiement du secourisme en santé mentale dans le milieu étudiant, avec des formations d’étudiants et de personnels des services de santé étudiante et des Crous, via des partenariats entre agences régionales de santé et universités. Aujourd’hui, avec près de 5 000 personnes formées, 8 % des secouristes français évoluent dans le milieu étudiant.
Les trois fonctions publiques mobilisées
Pour contribuer à l’objectif de formation de secouristes partout en France, une circulaire interministérielle cosignée par le ministre chargé de la santé et le ministre de la Fonction publique a été publiée le 23 février 2022. Elle vise un déploiement généralisé du secourisme en santé mentale dans les trois fonctions publiques, sur la base du volontariat des agents.
L’objectif de 150 000 secouristes pour 2025
Le 30 juin 2023, s’est tenu pour la 4e fois le Comité national de suivi du déploiement du secourisme en santé mentale, réunissant les institutions parties prenantes autour de la Direction générale de la santé. Cette rencontre a permis un partage des avancées. Elle a été aussi l’occasion de saluer la contribution essentielle de différents acteurs (association PSSM-France, fédération Santé mentale France, Union nationale de familles et amis de personnes malades et/ou handicapées psychiques – Unafam, INFIPP). L’objectif d’atteindre les 150 000 secouristes formés en France en 2025 a été réaffirmé.
Être en bonne santé, c’est être en bonne santé physique et mentale
La santé mentale est partie intégrante de notre santé globale. L’Organisation mondiale de la santé précise qu’« une bonne santé mentale permet aux individus de se réaliser, de surmonter les tensions normales de la vie, d’accomplir un travail productif et de contribuer à la vie de leur communauté ». Dans ce sens positif, la santé mentale est le fondement du bien-être d’un individu et du bon fonctionnement d’une société.
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