Ces assises qui se déroulent du 9 au 10 mars sont le premier événement politique majeur en matière de lutte contre les dérives sectaires depuis 22 […]
Ces assises qui se déroulent du 9 au 10 mars sont le premier événement politique majeur en matière de lutte contre les dérives sectaires depuis 22 ans et l’adoption de la loi About-Picard. Elles constituent un événement d’ampleur, car elles impliquent sur deux jours : l’essentiel des acteurs étatiques engagés dans la lutte contre les dérives sectaires (Miviludes, Police, Gendarmerie, services de renseignement, services interministériels, etc.) ; la majorité des associations investies sur ce sujet et sur celui de l’accompagnement des victimes (Unadfi, CCMM, Caffes, Gemppi, CLPS, France Victimes, etc.) ; mais également des experts du sujet de l’emprise, de nombreux parlementaires et élus, des professionnels de santé, des magistrats ou encore des scientifiques. L’efficacité de la lutte contre les dérives sectaires repose en effet sur la mobilisation et la coordination entre les acteurs de l’État, les collectivités territoriales et la société civile.
Qu’est-ce qu’une dérive sectaire ?
La Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires, également appelée Miviludes, définit les dérives sectaires comme « la mise en œuvre, par un groupe organisé ou par un individu isolé, quelle que soit sa nature ou son activité, de pressions ou de techniques ayant pour but de créer, de maintenir ou d’exploiter chez une personne un état de sujétion psychologique ou physique, la privant d’une partie de son libre arbitre, avec des conséquences dommageables pour cette personne, son entourage ou pour la société ».
Il existe un point commun à toutes les dérives : l’emprise mentale. Mais pour caractériser une dérive sectaire, il est indispensable de constater la présence d’un critère supplémentaire parmi les 9 présents ci-après : la rupture avec l’environnement ; l’emprise mentale ; les exigences financières exorbitantes ; l’existence d’atteintes à l’intégrité physique et psychique ; l’embrigadement des enfants ; l’existence et l’importance des démêlés judiciaires ; le discours antisocial avec la diabolisation du monde extérieur ; les troubles à l’ordre public ; l’éventuel détournement des circuits économiques traditionnels ; les tentatives d’infiltrations des pouvoirs publics et des milieux économiques
Comment savoir si je fais face à une dérive sectaire ?
Les phénomènes sectaires incitent au repli des citoyens sur eux-mêmes, notamment lorsqu’ils traversent des périodes personnelles compliquées, des périodes de vulnérabilité et de doute. Ils peuvent toucher tout le monde, quelle qu’en soit l’origine sociale. Plusieurs signes, actes, et discours peuvent indiquer si un proche est victime d’une dérive sectaire : discours de remise en question de la science, des institutions en général ; propos appuyés sur des sources d’information douteuses ; changement alimentaire important ; rupture brusque avec la famille ou les proches ; propositions commerciales onéreuses et douteuses ; promesses démesurées ; discours de révélation.
Suis-je victime ou témoin de dérive(s) sectaire(s) ?
Vous vous interrogez sur une pratique ou un mouvement, obtenez l’avis de la Miviludes à ce sujet, à titre d’information. Vous-même, un proche ou une connaissance avez été victime d’une dérive susceptible d’être qualifiée de sectaire, informez la Miviludes afin qu’une aide vous soit apportée ou pour vous orienter dans vos démarches. En cas d’urgence, contactez la police ou la gendarmerie en