SAS sortira-t-il enfin la tête de l’eau ? Placé sous la protection du chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites, le transporteur scandinave qui connaissait […]
SAS sortira-t-il enfin la tête de l’eau ? Placé sous la protection du chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites, le transporteur scandinave qui connaissait des difficultés financières et ne pouvait obtenir le financement dont elle avait besoin vient de déclarer avoir conclu un accord de financement de débiteur en possession (DIP) d’environ 7 milliards de couronnes suédoises – SEK (700 millions de dollars) avec Apollo Global Management, une société de gestion de fonds de pension et autres dotations financières et fonds souverains.
Les faillites relevant du chapitre 11 de la loi américaine sont souvent associées à des entreprises qui ont besoin d’un financement DIP. Ces entreprises peuvent utiliser ces liquidités pour rétablir leur santé financière, obtenir une aide à la restructuration et redevenir rentables. Le chapitre 11 recommande une réorganisation plutôt qu’une liquidation des actifs de l’entreprise. Une bouée de sauvetage en quelque sorte qui met la société à l’abri des créanciers. Quand le financement est accordé, l’entreprise peut continuer à fonctionner et maintenir sa position sur le marché.
La compagnie aérienne détenue par les États danois et suédois emploie quelque 7 000 personnes. En 2020, en raison de la pandémie de Covid-19, de la chute du trafic aérien mais aussi de la pression des avions low-cost, elle a licencié 40 % de son personnel (5 000 postes) et bénéficié d’une aide à la recapitalisation de plus d’un milliard d’euros de la part des États danois et suédois, ainsi qu’un prêt de 153 millions de dollars de la Norvège – sortis du capital de la compagnie en 2018. Le plan de restructuration de la direction (réductions de salaire) et sa décision de ne pas réembaucher les pilotes licenciés ont entraîné une grève le 2 juillet dernier, qui aurait, selon la compagnie, coûté entre 9 et 12 millions de dollars par jour.
Se félicitant de cet accord, Carsten Dilling, président du conseil d’administration du groupe, a indiqué dans un communiqué que la compagnie pourra pleinement se consacrer à l’exécution du « SAS Forward », un plan stratégique de transformation commerciale et financière qui lui avait même permis de voir ses revenus augmenter au deuxième trimestre de cette année (plus de 650 millions d’euros). Parmi les éléments phares de ce plan, la réduction des coûts annuels de 7,5 milliards de SEK (750 millions d’euros), l’ajustement de sa flotte et de ses offres, l’amélioration de l’expérience client, la transformation numérique de l’entreprise, l’investissement dans le durable et le désendettement en levant de nouveaux capitaux.