Stanislas Guerini, ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, a présenté une stratégie visant à anticiper et accompagner le déploiement de l’intelligence artificielle (IA) […]
Stanislas Guerini, ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, a présenté une stratégie visant à anticiper et accompagner le déploiement de l’intelligence artificielle (IA) au sein de la fonction publique, en cohérence avec la stratégie nationale pour l’IA et en s’appuyant sur les recommandations du comité de l’intelligence artificielle générative instauré par la Première ministre.
L’IA est en train de révolutionner nos méthodes de travail dans de nombreux secteurs, et la fonction publique, en tant que premier employeur de France, se doit d’intégrer cette transformation technologique pour ne pas en être exclue. Ainsi, une expérimentation très concrète de cette technologie est en cours dans les services publics, avec pour objectif d’en mesurer les impacts concrets.
Concrètement, cette expérimentation consiste à équiper 1 000 agents volontaires d’outils exploitant l’IA pour les aider dans la rédaction de réponses aux avis et commentaires des usagers effectués en ligne. Les agents joueront un rôle de supervision et de validation des réponses générées par l’IA avant de les envoyer aux usagers. Il est important de noter que toutes les données demeureront anonymes, préservant ainsi la confidentialité des usagers. L’IA sera également intégrée au travail des agents des maisons France services, ces lieux de proximité destinés à accompagner les usagers dans leurs démarches administratives. Cette extension de l’expérimentation permettra de mesurer les avantages de l’IA dans le contact direct avec les citoyens.
Parallèlement à cette phase d’expérimentation, l’État travaillera sur la création d’un modèle souverain en open source, qui sera spécialisé en interne. Cette approche permettra de développer des modèles génériques d’IA et de les adapter aux besoins spécifiques des agents et des usagers, pour des résultats optimaux.
Enfin, l’État s’engage à reprendre le contrôle de la transition numérique pour en saisir tous les avantages. Pour ce faire, il renforce ses compétences dans le domaine du numérique en créant 500 postes dans des domaines clés tels que la data science, la gestion de produits, le design et l’IA. Cette initiative vise à garantir que l’administration dispose des compétences nécessaires pour prospérer dans le monde numérique en constante évolution.
De plus, dès cette année, tous les directeurs d’administration bénéficieront d’une formation axée sur les enjeux de la transformation numérique. Cette démarche reflète l’engagement de l’État à s’adapter et à se préparer à l’avenir numérique, tout en exploitant pleinement les avantages offerts par les technologies de l’IA.