L’urgence croissante du changement climatique et ses impacts plus intenses sur les pays les plus vulnérables exigent une réaction rapide et vigoureuse de la communauté internationale. […]
L’urgence croissante du changement climatique et ses impacts plus intenses sur les pays les plus vulnérables exigent une réaction rapide et vigoureuse de la communauté internationale. La COP27 a adopté une décision majeure sur la réponse aux pertes et préjudices dans les pays les plus vulnérables, orientant également les principes du Pacte de Paris pour les Peuples et la Planète. Ce pacte, une feuille de route pour la réforme du système financier international, a été proposé par le Président de la République en juin et est maintenant soutenu par plus de 40 États.
La France intensifie son engagement en contribuant aujourd’hui à hauteur de 173 millions d’euros à différents fonds multilatéraux dédiés à la lutte contre la vulnérabilité climatique. Cette contribution financière comprend :
• une contribution au nouveau fonds de réponse aux pertes et préjudices, pouvant atteindre jusqu’à 100 millions d’euros en fonction du ciblage sur les pays vulnérables ;
• une nouvelle tranche de 20 millions d’euros pour le bouclier mondial contre les risques climatiques, également connu sous le nom de « Global Shield », auquel la France avait déjà alloué 20 millions d’euros en 2023 ;
• une contribution de 35 millions d’euros au fonds pour les pays les moins avancés ;
• un doublement de la contribution au fonds d’adaptation pour 2024, portée à 10 millions d’euros ;
• le renouvellement de la contribution annuelle de 8 millions d’euros pour le programme CREWS (Climate risks and early warning systems) sur les alertes précoces. La France a également apporté un soutien financier aux activités du programme « Alertes précoces pour tous » du Secrétaire général des Nations unies.
La France mobilise également ses instruments bilatéraux, avec plusieurs centaines de millions d’euros de financements annuels engagés par l’Agence française de développement (AFD) dans des programmes de gestion et de réduction des risques de catastrophes. Conformément à l’engagement pris lors du Sommet pour un Nouveau Pacte financier mondial en juin, l’AFD proposera dès 2024 des clauses permettant à 26 pays particulièrement vulnérables de suspendre le remboursement de leur dette en cas de catastrophes climatiques.
Bien que l’effort financier de la France et d’autres pays développés, notamment européens, soit significatif, il ne pourra pas couvrir seul l’ensemble des besoins croissants. La France encourage tous les pays en capacité de le faire à imiter l’effort des Émirats arabes unis en faveur des pays les plus vulnérables.
L’élargissement des sources de financement, en provenance de tout pays ou institution capable de contribuer, fait partie des priorités de la France au sein du comité transitionnel. Ce principe continuera à être défendu dans les instances de gouvernance du nouveau fonds de réponse aux pertes et préjudices. La France souligne également l’importance de la bonne gouvernance et de la priorisation des financements en direction des pays les plus vulnérables lors des discussions à venir au sein du nouveau Conseil pour structurer et mettre en œuvre ce fonds. Cette concentration des moyens sur les pays et populations les plus vulnérables s’inscrit dans la politique de développement française, conformément à l’objectif du Président de la République de consacrer la moitié des financements français bilatéraux aux pays les moins avancés (PMA). Pour les pays à revenus intermédiaires qui en auraient besoin, la France promeut dans les banques multilatérales de développement un cadre définissant un usage ciblé et mesuré de la concessionnalité pour le financement des biens publics mondiaux, contribuant ainsi à la transition énergétique de ces pays.
La France demeure l’un des principaux contributeurs mondiaux en matière de finance climat, avec un accent particulier sur les projets d’adaptation au changement climatique dans les pays les plus pauvres. En 2022, la France a fourni 7,6 milliards d’euros de financements climat dans les pays en développement, dont 2,6 milliards pour l’adaptation. La France annonce également une contribution de 1,61 milliard d’euros pour la seconde reconstitution du Fonds vert pour le Climat (2024-2027), en accord avec l’engagement du Président de la République de consacrer 6 milliards d’euros à la finance climat chaque année, dont au moins un tiers pour l’adaptation.