L’État et l’Agence nationale pour la Rénovation urbaine (Anru) soutiennent les projets de rénovation urbaine de la Butte rouge à Châtenay-Malabry à hauteur de 33,88 millions d’euros […]
L’État et l’Agence nationale pour la Rénovation urbaine (Anru) soutiennent les projets de rénovation urbaine de la Butte rouge à Châtenay-Malabry à hauteur de 33,88 millions d’euros et du quartier Petit-Colombes à hauteur de 43,45 millions d’euros. Détails.
Butte rouge à Châtenay-Malabry
La convention de renouvellement urbain du quartier de la Butte rouge a été signée par le préfet des Hauts-de-Seine Laurent Hottiaux, le maire de Châtenay-Malabry Carl Segaud, l’EPT Vallée Sud Grand Paris avec Yves Coscas, Action logement, la Foncière Logement, la Banque des Territoires et l’Anru le 18 décembre 2023, en préfecture des Hauts-de-Seine.
Dans la continuité des contractualisations des projets concernant notamment les villes de Nanterre, Bagneux, Gennevilliers et Asnières-sur-Seine, il s’agit du septième projet de renouvellement d’un quartier alto-séquanais contractualisé dans le cadre du Nouveau programme national de renouvellement urbain (NPNRU) et le deuxième plus important du département.
Le projet de renouvellement urbain de Châtenay-Malabry, porté par l’Établissement public territorial (EPT) Vallée Sud Grand Paris et la Ville de Châtenay-Malabry, concerne le quartier prioritaire de la Butte rouge et sa cité-jardin, emblématique d’une approche architecturale et d’aménagement de l’espace résolument moderne, débutée dans les années 1930 et poursuivie jusqu’à aujourd’hui.
La participation de l’Anru au renouvellement urbain de ce quartier s’élève à 33,88 M€ de concours financiers (subventions et prêts bonifiés Action Logement) et va venir en soutien d’un investissement total de 126 M€ sur ce quartier.
La réalisation de ce projet contribuera à améliorer la qualité de vie des habitants actuels et futurs notamment sur le plan thermique, à apporter une plus grande mixité sociale alors que l’actuel quartier est composé à 98 % de logements sociaux. À terme, le quartier comptera 40 % de logements privés, 40 % de logements très sociaux et 20 % de logements abordables. Tous les logements sociaux seront en outre reconstitués à l’échelle du territoire et du département.
Une charte de relogement est aussi en préparation afin d’accompagner les ménages dans leur parcours résidentiel.
Dans son volet habitat, le projet prévoit la démolition ou la vente de 595 logements locatifs sociaux de Hauts-de-Bièvre Habitat, bailleur unique du projet, la construction de 207 nouveaux logements et la réhabilitation et résidentialisation de 292 logements locatifs sociaux. Le programme de travaux de réhabilitation vise l’amélioration de la performance énergétique des immeubles ainsi que le confort des habitants.
En matière d’équipements publics, le projet prévoit :
• la construction d’un espace famille à vocation socio-culturelle regroupant une épicerie solidaire, un centre social, une structure de médiation culturelle ainsi qu’un espace d’accueil d’associations ;
• la restructuration-extension du groupe scolaire Thomas Masaryk compte tenu de l’accroissement du nombre d’habitants de la Butte rouge ;
• la reconstruction de la crèche Madeleine Rendu pour lui permettre d’accueillir davantage de berceaux (80 contre 50 actuellement), et son déménagement sur l’avenue Albert Thomas ;
• la construction d’un lieu fédérateur dédié à la vie de quartier comprenant une bibliothèque, une maison des sciences, un espace dédié au numérique et à ses enjeux, et un espace prévention-santé.
Le renouvellement du quartier passera aussi par des travaux de voirie, avec une attention particulière portée sur les enjeux de biodiversité et de gestion de la ressource en eau, mais aussi de l’éclairage public et de la place de la voiture au sein du quartier.
Le projet de renouvellement urbain est voué à se déployer tout en préservant la richesse patrimoniale du site de la Butte rouge, dont une partie très importante des bâtiments est protégée au titre du label « architecture contemporaine remarquable » depuis 2008. Un périmètre « site et patrimoine remarquable » (SPR) est également préparé sur le site, visant à renforcer encore la protection du patrimoine historique que représente la cité-jardin.
Enfin, ce projet d’envergure sera l’occasion de favoriser l’insertion par l’activité professionnelle des habitants du quartier. Il représente ainsi un tournant majeur de la Butte rouge sur les plans architectural et urbain, social et environnemental.
Quartier Petit-Colombes
La convention relative à l’opération de renouvellement urbain du quartier du Petit Colombes, financée par l’Anru, a été signée par le préfet des Hauts-de-Seine, la mairie de Colombes, l’EPT Boucle Nord de Seine, Action logement, la Foncière logement, la Banque des territoires et l’Anru le 21 décembre 2023.
Dans la continuité des contractualisations des projets déployés sur les villes de Nanterre, Bagneux, Gennevilliers et Asnières-sur-Seine, il s’agit du septième projet de renouvellement urbain d’un quartier alto-séquanais contractualisé dans le cadre du Nouveau programme national de renouvellement urbain (NPNRU).
Le projet de renouvellement urbain de Colombes, porté par l’Établissement public territorial (EPT) Boucle nord de Seine et la Ville de Colombes, concerne le quartier prioritaire du Petit Colombes. Laurent Hottiaux, préfet des Hauts-de-Seine et Anne-Claire Mialot, directrice générale de l’Anru, « se réjouissent que l’Anru accompagne la ville de Colombes pour transformer le cadre de vie des habitants : c’est 43,45 M€ de concours financiers qui vont permettre de réaliser plus de 146 M€ d’investissement dans ce quartier ».
Dans son volet habitat, le projet prévoit la démolition de 200 logements locatifs sociaux de l’OPH Colombes Habitat Public, la construction de 207 nouveaux logements et la réhabilitation et résidentialisation de 5 résidences du même OPH, soit 787 logements locatifs sociaux. Le programme de travaux de réhabilitation vise l’amélioration de la performance énergétique des immeubles ainsi que du confort des habitants, grâce à l’atteinte du label BBC Rénovation. La résidentialisation de 589 logements supplémentaires est également prévue.
Au-delà des interventions massives et nécessaires sur l’habitat, le projet comporte un volet ambitieux d’équipements publics éducatifs et économiques :
• la restructuration et la rénovation du groupe scolaire Buffon, rue des Canibouts ; le nouveau groupe scolaire comportera 24 classes, et permettra d’augmenter les espaces dédiés à l’école maternelle et à l’école primaire ;
• la démolition et reconstruction de l’ensemble multi-services, rue des Gros Grès, comprenant une maison médicale, une crèche et un centre dédié à la protection maternelle et infantile (PMI) ;
• la création d’une serre équipée au sein du nouveau parc Victor Basch ;
• la création de locaux associatifs en pieds des immeubles à construire à proximité du futur parc.
Ces interventions contribueront à la transformation de ce quartier des Hauts-de-Seine et à l’amélioration du cadre de vie de ses habitants.
Le renouvellement du quartier passera également par des travaux de voirie avec notamment la création d’un corridor écologique en parallèle du boulevard Charles de Gaulle, et la requalification des espaces publics et espaces verts favorisant la biodiversité.
Le quartier Petit Colombes vient d’être lauréat du dispositif « Quartiers résilients » dans le cadre d’une recherche d’excellence par les porteurs de projet en matière de transition écologique et de résilience : l’EPT Boucle nord de Seine, la ville de Colombes et Colombes habitat public bénéficieront d’un accompagnement renforcé de l’Anru pour mener leurs interventions.
Le NPNRU
Lancé en 2014, le Nouveau programme national de renouvellement urbain (NPNRU) porte sur 9 projets dans les Hauts-de-Seine, dans 7 communes : Nanterre, Bagneux, Châtenay-Malabry, Colombes, Asnières-sur-Seine, Gennevilliers, Villeneuvela-Garenne. Le montant cumulé des concours financiers de l’Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU) validé sur le département des Hauts-de-Seine dans le cadre du NPNRU s’élève, au 1er octobre 2023, à 382,30 M€ de concours financiers dont 239,44 M€ de subventions et 142,86 M€ de prêts bonifiés délivrés par Action Logement, pour un coût total d’investissements estimé à environ 1,5 milliard d’euros HT.