Le composteur électromécanique installé à Croissy-sur-Seine traite depuis février les biodéchets collectés dans les bornes d’apport volontaire des villes de Croissy-sur-Seine, Le Pecq et Le Port-Marly. […]
Le composteur électromécanique installé à Croissy-sur-Seine traite depuis février les biodéchets collectés dans les bornes d’apport volontaire des villes de Croissy-sur-Seine, Le Pecq et Le Port-Marly. Un procédé innovant qui produit du compost en un temps record.
Dans le cadre de la mise en œuvre de la loi Agec sur le tri à la source des biodéchets, l’Agglo Saint Germain Boucles de Seine mène depuis octobre 2022, une expérimentation de tri et de collecte des déchets alimentaires sur 5 communes volontaires : Houilles, Saint-Germain-en-Laye, Le Pecq, Le Port-Marly et Croissy-sur-Seine. C’est dans ce contexte qu’a été installé récemment sur le territoire, à Croissy-sur-Seine précisément, le deuxième composteur électromécanique d’Île-de-France. Conçu par Upcycle, il est capable de composter jusqu’à 330 kg/jour de biodéchets déposés dans les bornes par les habitants.
À Croissy-sur-Seine, trois agents en insertion professionnelle de la société Triethic récoltent, à vélo ou par véhicule électrique, les déchets alimentaires déposés dans les bornes d’apport volontaire de Croissy-sur-Seine, Le Pecq et Le Port-Marly. Une fois arrivés sur le site où est aménagé le composteur électromécanique, les déchets alimentaires passent d’abord sur une table de tri manuel. Les ordures ménagères et emballages sont alors déviés dans un bac de non-conformité qui sera récupéré et traité par Veolia sur un autre site. L’objectif est d’éviter que du plastique ou du textile ne soit mélangé aux déchets alimentaires et ainsi d’obtenir un compost de bonne qualité.
Au volume de biodéchets conformes est ajoutée dans le composteur une quantité équivalente de broyat sec (copeaux de bois). À partir de cette étape, les matières se dégradent grâce à l’augmentation de la température due à l’activité des bactéries présentes dans les déchets alimentaires (comme dans un composteur traditionnel). Ce processus permet l’élimination des bactéries pathogènes et l’obtention, au bout d’une dizaine de jours, d’une première forme de compost (compost normé NFU 44051), qu’il est nécessaire alors de laisser maturer.
Ce compost est ensuite placé dans des zones d’hygiénisation pendant 14 jours avant de basculer vers des cellules de maturation. Durant 8 à 12 semaines, les agents vérifient la bonne température de la matière, l’aèrent, y ajoutent des matières sèches ou de l’eau pour veiller à son bon équilibre. À la fin de ce processus de maturation est récolté du compost prêt à l’emploi qui pourra être distribué aux habitants lors de prochaines animations et/ou utilisé pour l’agriculture et la végétalisation de la ville.