JOP 2024 : près de 16 000 établissements déjà contrôlés

À l’occasion des Jeux olympiques et paralympiques de 2024, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a […]

À l’occasion des Jeux olympiques et paralympiques de 2024, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a intensifié ses contrôles pour faire face à l’afflux de 15 millions de visiteurs attendus en France. Sous l’impulsion d’Olivia Grégoire, alors ministre déléguée chargée des Entreprises, du Tourisme et de la Consommation, un dispositif spécifique a été mis en place dès le début de l’année 2024. Depuis, près de 16 000 établissements ont été inspectés dans les secteurs clés de l’économie touristique.

Ce dispositif ambitieux vise à garantir la protection économique des consommateurs, leur sécurité, ainsi qu’à maintenir l’équilibre des relations commerciales pendant cet événement international. La ministre avait fixé des objectifs clairs pour ces contrôles : visiter tous les hébergements touristiques d’Île-de-France et mener plus de 10 000 contrôles à travers le pays avant le début des Jeux. Ces objectifs ont été atteints grâce à une mobilisation sans précédent des services de l’État.

Les contrôles, menés dans toute la France, ont permis de déceler des anomalies dans certains établissements. La plupart de ces irrégularités étaient mineures, comme des manquements dans l’affichage obligatoire ou l’utilisation exclusive de QR codes pour afficher les prix dans les restaurants. Ces situations ont été rectifiées par des mesures pédagogiques telles que des rappels à la réglementation et des injonctions de mise en conformité.

Cependant, les infractions plus graves, bien que rares (moins de 6 % des établissements contrôlés), ont conduit à des sanctions administratives ou pénales. Parmi elles, des cas de classement erroné d’hôtels ou de publicités mensongères dans des restaurants. En conséquence, 26 établissements ont été fermés par arrêtés préfectoraux, notamment pour des manquements graves à la sécurité, tels que des aires de jeux non conformes.

Quatre secteurs ont été particulièrement surveillés par les enquêteurs. Le secteur touristique, incluant hôtels, cafés, et restaurants, a vu près de 5 600 établissements contrôlés pour lutter contre les pratiques commerciales trompeuses. Dans les transports, plus de 600 contrôles ont été effectués, principalement dans les taxis, VTC et agences de location de voitures, révélant des anomalies mineures. La sécurité des produits non alimentaires a également été scrutée, avec le retrait de certains articles dangereux, comme une chilienne et un adaptateur électrique défectueux. Enfin, la DGCCRF a renforcé sa vigilance sur les plateformes numériques liées à la vente de billets et aux paris sportifs, en partenariat avec d’autres administrations.

Pour mieux répondre aux besoins des visiteurs étrangers, la DGCCRF a adapté ses outils en lançant une version anglaise de sa plateforme SignalConso, permettant aux touristes de signaler plus facilement les fraudes. Cette initiative a déjà permis d’enregistrer plus de 13 000 signalements dans des secteurs tels que l’hébergement, les taxis, et la restauration.

Enfin, la DGCCRF collabore étroitement avec d’autres services de l’État pour coordonner les contrôles, notamment avec la Direction interministérielle des Jeux olympiques et paralympiques, les douanes, la gendarmerie, et la Direction générale de l’alimentation. Ces efforts conjoints visent à assurer une protection maximale des consommateurs durant les Jeux paralympiques.