L’Union nationale des étudiants de France (Unef) sonne l’alerte pour la rentrée universitaire 2024-2025 : le coût de la vie étudiante va grimper de 2,25%. Cela […]
L’Union nationale des étudiants de France (Unef) sonne l’alerte pour la rentrée universitaire 2024-2025 : le coût de la vie étudiante va grimper de 2,25%. Cela se traduit par 482,16 euros de dépenses supplémentaires par an, soit environ 40,18 euros chaque mois. Certes, cette hausse est plus modérée que celle de l’an dernier, qui atteignait 6,47%, mais elle s’inscrit dans une tendance de fond préoccupante, avec une envolée des coûts de 27,76% depuis 2017. Les étudiants voient leur budget déjà serré devenir encore plus difficile à gérer.
Parmi les principales raisons de cette augmentation, les frais d’inscription universitaire grimpent de 2,93%, touchant tous les niveaux, du licence au doctorat. Le logement, toujours la dépense la plus lourde pour les étudiants, voit les loyers des résidences Crous bondir de 3,5%, tandis que ceux hors Crous augmentent de 1,08%. Et ce n’est pas tout, les coûts de l’énergie s’envolent de 4,8%, bien que l’inflation alimentaire semble se stabiliser à 0,82%.
L’Unef ne mâche pas ses mots : la précarité étudiante s’aggrave. Un tiers des étudiants se débattent déjà avec des difficultés financières. Le syndicat exhorte le gouvernement à prendre des mesures concrètes, en augmentant l’offre de logements étudiants et en revalorisant les bourses, pour alléger la charge financière qui pèse sur les jeunes.
Mais tout n’est pas perdu. Les étudiants peuvent mieux se préparer à cette nouvelle réalité en adoptant des stratégies financières efficaces. Première étape : gérer son budget avec rigueur. Tenir un suivi précis de ses dépenses permet de repérer les postes de coûts les plus lourds et de faire des ajustements. Se fixer des objectifs d’épargne, même modestes, peut aussi faire la différence. La méthode “Payez-vous d’abord”, qui consiste à mettre de côté une partie de ses revenus avant de régler les dépenses, peut aider à constituer un petit matelas de sécurité.
Les aides financières sont une bouée de sauvetage à ne pas négliger. Les bourses sur critères sociaux, l’APL, mais aussi les bourses au mérite ou Erasmus+ sont des ressources précieuses pour alléger le fardeau financier. Travailler à temps partiel est aussi une option à considérer. De nombreux secteurs, comme la restauration ou le commerce, proposent des emplois flexibles qui permettent de concilier études et travail.
Pour réduire les dépenses quotidiennes, cuisiner chez soi au lieu de manger à l’extérieur peut significativement diminuer les frais alimentaires. De même, profiter des repas à prix réduit dans les restaurants universitaires est un bon moyen de maîtriser son budget. Côté transports, les abonnements étudiants sont souvent moins chers, et il est utile de se renseigner sur les réductions possibles.
En anticipant les coûts futurs et en planifiant sur le long terme, les étudiants peuvent aborder la rentrée universitaire 2024-2025 avec plus de sérénité, malgré les défis financiers qui se profilent. Estimer le coût total de ses études, y compris les frais de scolarité et le logement, permet de faire des choix avisés. Et si besoin, envisager un prêt étudiant peut être une option à ne pas écarter.