Seine Bassée : une étape clé contre les inondations

La phase de mise en eau test du casier pilote Seine Bassée, situé en Seine-et-Marne, a été lancée avec succès. Ce chantier ambitieux, qui a débuté […]

La phase de mise en eau test du casier pilote Seine Bassée, situé en Seine-et-Marne, a été lancée avec succès. Ce chantier ambitieux, qui a débuté il y a deux ans sous l’impulsion de Patrick Ollier, président de la Métropole du Grand Paris, marque une étape capitale dans la lutte contre les inondations en Île-de-France. L’ouvrage, un dispositif hydraulique d’une capacité de 10 millions de m3, est désormais prêt à compléter le système de gestion des crues de la Seine et à protéger les territoires environnants, en particulier ceux situés à l’aval, entre Marolles-sur-Seine et Paris.
Ce casier, conçu pour accueillir les eaux de crue, a été testé sur une période de sept semaines débutant en janvier, et s’est achevé avec succès au début du mois de mars 2025. L’objectif de cette phase était de vérifier le bon fonctionnement des équipements et de s’assurer de l’efficacité de la structure pour stocker les eaux en période de crue et limiter ainsi les risques d’inondation. La procédure s’est déroulée en plusieurs étapes scrupuleusement suivies par les équipes de Seine Grands Lacs.
Dès le 13 janvier, la Préfecture de Seine-et-Marne et Seine Grands Lacs ont informé les communes, propriétaires et exploitants concernés, amorçant ainsi la mise en alerte. La phase suivante a consisté en l’évacuation des personnes présentes sur le site le 14 janvier, conformément aux consignes de sécurité. Puis, au 15 janvier, les équipes ont commencé à remplir progressivement le casier, d’abord à mi-hauteur, puis jusqu’à sa pleine capacité. Après plusieurs semaines de surveillance et de tests, l’eau a été évacuée à la fin du mois de février, et le site a été inspecté pour garantir son bon état avant sa réouverture en mars.
Cette opération n’est pas simplement un test technique : elle s’inscrit dans un projet d’envergure d’une valeur de 114 millions d’euros, financé par l’État, la Métropole du Grand Paris et Seine Grands Lacs, et elle vient compléter un dispositif de protection qui comprend déjà plusieurs lacs-réservoirs en amont. À ce jour, le casier Seine Bassée représente une solution innovante pour maîtriser les risques d’inondation dans une zone particulièrement vulnérable. Grâce à ce système de stockage temporaire des eaux, les niveaux de la Seine peuvent être réduits de 15 cm à l’aval, protégeant ainsi la capitale et ses environs des crues violentes.
La mise en eau test a également mis en lumière l’efficacité de l’ouvrage, notamment grâce à un suivi rigoureux des niveaux de nappe et à des contrôles constants des systèmes en place. Tout au long de cette phase, les équipes de Seine Grands Lacs ont confirmé la fiabilité de l’ouvrage et son aptitude à réduire les risques d’inondation tout en garantissant une gestion optimale de l’eau.
Ce succès est aussi le fruit d’un partenariat solide entre les collectivités locales, l’État et les acteurs du territoire. Comme l’a rappelé Patrick Ollier, cette réalisation est le fruit d’une collaboration efficace entre Seine Grands Lacs et la Métropole du Grand Paris, ainsi que de la participation active des agriculteurs et élus locaux dans la mise en place des Zones d’Expansion des Crues (Zec). Ces Zec, au nombre de 212 aujourd’hui contre seulement six il y a trois ans, constituent un maillon indispensable dans cette stratégie de lutte contre les inondations.
L’opération de mise en eau test du casier pilote Seine Bassée marque une avancée significative dans la gestion des crues en Île-de-France, un enjeu clé face au dérèglement climatique et à l’intensification des événements météorologiques extrêmes. Cette infrastructure vient ainsi compléter un ensemble d’actions ambitieuses pour assurer la sécurité des riverains et la résilience des territoires.
Les autorités locales, en coordination avec Seine Grands Lacs, poursuivent leur mobilisation pour la gestion des risques d’inondation. Après ce premier succès, l’objectif reste de développer des infrastructures encore plus performantes et de renforcer la coopération entre les acteurs du territoire.