C’est un tournant discret mais décisif dans l’histoire du plus grand stade français. Le 16 juin 2025, l’État a officiellement signé le nouveau contrat de concession du Stade de France, scellant ainsi l’avenir de cette enceinte mythique pour les trois prochaines décennies. Éric Lombard, ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, et Marie Barsacq, ministre des Sports, de la Jeunesse et de la Vie associative, ont paraphé ce contrat stratégique au nom de l’État, désignant le groupe GL Events Venues comme nouveau concessionnaire de l’exploitation et de la modernisation du site.
Ce partenariat de trente ans marque l’aboutissement d’une procédure engagée en 2023 et dessine des ambitions fortes : faire du Stade de France un équipement à la hauteur des meilleurs standards européens, tant en matière de capacité d’accueil que de qualité des infrastructures et des services. Il s’agit aussi de renforcer son dynamisme événementiel, en augmentant le nombre de matchs, de concerts et de grands rendez-vous culturels ou populaires qui font battre le cœur de Saint-Denis et bien au-delà.
Mais ce nouveau chapitre se veut aussi résolument tourné vers les enjeux de son temps. Le Stade de France devra désormais s’affirmer comme un acteur engagé de la transition écologique. Le concessionnaire s’est engagé à financer d’importants travaux de modernisation et d’amélioration énergétique, avec des objectifs ambitieux en matière d’accessibilité, de sobriété énergétique et d’intégration urbaine. Les transformations prévues visent à réduire significativement l’empreinte environnementale du site tout en valorisant son rôle structurant pour l’attractivité du territoire.
La mise en œuvre de cette nouvelle concession débutera dès le 5 août 2025. Une période de transition s’ouvre donc pour permettre un passage de relais fluide et garantir la continuité des services. Les concerts et événements prévus cet été auront bien lieu dans les meilleures conditions pour le public, les artistes et les personnels, un point sur lequel les ministres ont insisté. Le transfert des équipes en poste, essentiel pour maintenir la qualité et la sécurité de l’accueil, sera au cœur de cette phase de transition.
À l’occasion de cette signature, Éric Lombard a salué un équipement qui occupe une place à part dans le patrimoine national. « Le Stade de France fait partie de ces rares lieux qui vibrent dans notre mémoire collective. Il a accueilli les plus grands exploits sportifs, réuni les foules pour des concerts inoubliables, et doit continuer à le faire. Ce nouveau contrat incarne la volonté de l’État de voir ce lieu continuer à écrire son histoire dans un cadre performant, durable et autonome », a-t-il déclaré.
De son côté, Marie Barsacq a souligné l’importance symbolique et stratégique de ce site pour le sport français et son rayonnement international. « Cette signature marque une étape essentielle pour la pérennité et le rayonnement du Stade de France. Cet équipement emblématique, symbole de passion collective et d’excellence sportive, continuera d’accueillir les plus grandes compétitions nationales et internationales. »
Alors que les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 viennent de laisser leur empreinte sur le lieu, le Stade de France s’apprête à écrire un nouveau chapitre de son histoire, au croisement du sport, de la culture et de la transition environnementale. Une nouvelle ère s’ouvre pour cet édifice de légende, qui a déjà tant vu et tant à offrir encore.