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Le Perray-en-Yvelines : clôture des Assises de l’eau

Par Renaud Morelli
Publié le 9 juillet 2025 à 10h50 – Temps de lecture : 4 minutes

Le 1er juillet dernier, la salle de la Mare au Loup au Perray-en-Yvelines a accueilli la séance de clôture des Assises départementales de l’eau, un rendez-vous clé pour l’avenir hydrologique des Yvelines. Ce temps fort s’est tenu en présence de Pierre Bédier, président du Département, de Nicolas Ventre, sous-préfet de Rambouillet, ainsi que des conseillers départementaux Geoffroy Bax de Keating et Nicole Bristol. Il a marqué l’aboutissement de six mois de travail collectif engagé dans le sillage des inondations dévastatrices d’octobre 2024.
Lancée dans l’urgence, à l’automne dernier, cette démarche conjointe entre le Département et l’État a rapidement pris la forme d’une mobilisation d’ampleur. « Le Département et l’État ont décidé de ne pas rester spectateurs et d’ouvrir une démarche ambitieuse, collective et concrète », a rappelé Nicole Bristol. Dès le départ, l’objectif était clair : agir vite, mais surtout agir juste, en repensant l’aménagement du territoire à l’échelle des bassins versants, dans un souci d’adaptation face à l’intensification des phénomènes de ruissellement.
Cette clôture fut donc l’occasion de revenir sur les avancées obtenues, notamment dans les cinq communes pilotes où se sont concentrés les efforts. Au fil des mois, une quinzaine de rencontres ont été organisées de janvier à juin 2025. Elles ont permis de faire dialoguer les collectivités locales avec l’ensemble des acteurs concernés : agriculteurs, forestiers, gestionnaires de cours d’eau, services voirie, représentants de l’État, du Département, communautés d’agglomération, chambre d’agriculture, ainsi que l’Agence de l’eau Seine Normandie. Ces échanges, menés aussi bien dans les mairies que sur le terrain, ont nourri une concertation continue et fructueuse.
Au cœur de cette dynamique : la volonté d’aboutir à des solutions concrètes, immédiatement applicables, mais aussi durables. Grâce aux débats et aux diagnostics hydrologiques approfondis des bassins versants, chaque commune pilote a pu élaborer des programmes d’action adaptés à ses spécificités. Ces projets, désormais en bonne voie de financement, montrent que les réponses à ces enjeux complexes existent – à condition de les construire ensemble.
L’opérateur public environnemental du Département, Seine et Yvelines Environnement, a joué un rôle clé tout au long de cette démarche. À la fois ressource technique et soutien aux collectivités, l’opérateur a mis en œuvre une méthodologie d’accompagnement qui sera poursuivie dans les mois à venir, pour assurer la continuité des projets lancés.
En clôturant ces Assises, Pierre Bédier a salué la démarche participative qui a permis de poser les bases d’un nouveau modèle d’action publique face aux risques climatiques. « L’objectif est à cet instant atteint, grâce à une démarche participative qui est essentielle. Aujourd’hui, le Département peut vous aider d’une autre façon que par des systèmes de subvention », a-t-il affirmé. Une manière de souligner que l’accompagnement technique, la coordination territoriale et la volonté politique sont tout aussi décisifs que le financement.
Dans un contexte où les événements météorologiques extrêmes deviennent de plus en plus fréquents, ces Assises départementales de l’eau incarnent une réponse publique à la fois pragmatique et visionnaire. Elles traduisent aussi un changement de paradigme dans la gestion des territoires : ne plus opposer urbanisation et environnement, mais au contraire concevoir des aménagements capables de dialoguer avec les réalités naturelles.
Le Département sort ainsi renforcé de cette première étape. Et avec lui, l’ensemble des acteurs mobilisés. À travers ce processus, les Yvelines posent les jalons d’un territoire plus résilient, mieux préparé aux défis hydrologiques à venir, où l’adaptation au changement climatique n’est plus un vœu pieux, mais une réalité en marche.