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Sécurité renforcée pour les airbags Takata

Par Marc Blanc
Publié le 1 août 2025 à 17h21 – Temps de lecture : 3 minutes

Le ministère des Transports a décidé de renforcer les obligations de sécurité à la charge des constructeurs pour les véhicules équipés d’airbags Takata. L’arrêté du 29 juillet impose un rappel généralisé des airbags à risque, notamment de types « PSAN sans dessiccant » et « NADI », sur l’ensemble du territoire et pour tous les véhicules, quel que soit leur âge, avec une échéance fixée à fin 2026. Les constructeurs doivent avertir les propriétaires concernés dans un délai d’un mois, et mettre à jour leurs sites internet pour informer précisément sur les rappels, accessibles via le numéro d’identification du véhicule.

La mesure prévoit aussi la mise en « stop drive », c’est-à-dire l’interdiction de circuler avec le véhicule, pour les voitures concernées, notamment en outre-mer, en Corse et pour les modèles immatriculés avant le 31 décembre 2011. Des dérogations sont possibles au cas par cas, si la durée de vie en sécurité de l’airbag dépasse trois ans. Les propriétaires mis en « stop drive » doivent être informés dans les vingt jours, et obtenir un rendez-vous sous deux mois maximum.

Le ministère impose un accompagnement spécifique aux automobilistes touchés : si le délai de réparation dépasse quinze jours, il faut leur proposer gratuitement une solution alternative de mobilité (prêt de véhicule, réparation sur place ou remorquage), avec un délai moyen de réparation fixé à quinze jours et un niveau minimal de stock d’airbags garanti par les constructeurs. Un effort de communication est exigé, notamment dans les territoires ultramarins, pour inciter les propriétaires à effectuer les démarches nécessaires.

En complément, les constructeurs doivent mettre en place un programme de test et de surveillance des airbags « PSAN avec dessiccant » afin de suivre leur sécurité dans le temps. Ces évaluations, rapportées semestriellement, pourront conduire à imposer le « stop drive » sur de nouveaux modèles.

Le renforcement de ces obligations fait suite à un accident mortel survenu à Reims le 11 juin, impliquant un airbag Takata non identifié comme à risque par le constructeur. Ce contexte explique la décision d’un « stop drive » immédiat pour les véhicules C3 et DS3, indépendamment de leur âge.

Ces mesures visent avant tout à protéger les automobilistes et à garantir que les constructeurs assument pleinement leurs responsabilités, tout en accélérant la campagne de rappel. Le ministère des Transports rappelle que l’essentiel est de permettre aux conducteurs concernés de continuer à se déplacer en sécurité, et que des sanctions élevées seront appliquées en cas de manquements par les constructeurs.