Agnès Pannier-Runacher renforce le combat contre la pollution aux PFAS, avec une démarche qui mise sur la transparence et la rigueur. Désormais, 2,3 millions d’analyses sur les rejets de PFAS dans l’eau sont réunies sur une plateforme unique, accessible à tous, ce qui marque un tournant inédit en matière d’information environnementale.
Dans la continuité de la loi du 27 février 2025, deux textes sont sur le point d’être soumis à consultation : l’un fixe l’interdiction des PFAS dans des produits du quotidien comme les cosmétiques, les farts et les textiles, tout en prévoyant des seuils précis et des exceptions pour certains usages ; l’autre impose aux industriels une trajectoire de réduction de leurs rejets de PFAS dans l’eau d’ici 2030, avec une obligation de résultat annuel et une adaptation locale des mesures, basée sur le contrôle des sites concernés.
La plateforme cartographique récemment mise en ligne permet à chacun de visualiser la répartition des points de surveillance, qu’il s’agisse des eaux douces, potables ou industrielles, et donne accès aux résultats des analyses effectuées sur tout le territoire. C’est un outil qui accompagne la montée en puissance de la surveillance, qui deviendra généralisée pour l’eau potable dès janvier 2026.
Les PFAS, appelés « polluants éternels », sont présents dans l’environnement depuis les années 1950 et leur persistance soulève des risques avérés pour la santé et la biodiversité. Face aux enjeux, le gouvernement structure son action autour de la transparence, de la prévention et de la mobilisation de l’ensemble des acteurs concernés.
L’objectif : mieux protéger la population et l’environnement en réduisant durablement la présence de ces substances, tout en permettant à chacun – citoyens comme collectivités – de suivre et de comprendre l’évolution de la pollution sur son territoire. Ce dispositif, qui conjugue action réglementaire et accès facilité à la connaissance, marque une étape importante dans la lutte contre les polluants industriels et la construction d’une société mieux informée et plus résiliente face aux risques sanitaires.