À compter du 1er janvier 2026, le calcul du diagnostic de performance énergétique (DPE) des logements connaîtra une évolution majeure, avec une baisse du coefficient de conversion de l’électricité de 2,3 à 1,9, conformément à la valeur européenne actualisée. Cette mesure, publiée ce jour au Journal officiel de la République française, vise à corriger une inégalité de traitement qui pénalisait jusqu’ici les logements chauffés à l’électricité par rapport à ceux alimentés au gaz ou au fioul, souvent importés et plus émetteurs de carbone. Aucun logement ne verra son étiquette énergétique se dégrader, mais de nombreux logements chauffés à l’électricité bénéficieront désormais d’une amélioration significative de leur DPE.
L’objectif est double : valoriser l’électricité souveraine et fortement décarbonée produite en France, grâce au nucléaire et aux énergies renouvelables, et inciter les propriétaires à remplacer leurs chaudières fossiles par des solutions décarbonées telles que les pompes à chaleur. Ces équipements, déjà au cœur du plan « Un million de Pac » lancé en 2024, permettent de chauffer et climatiser efficacement les bâtiments tout en réduisant la dépendance aux énergies fossiles importées. La révision du coefficient de conversion est donc un signal fort envoyé aux particuliers et aux professionnels de la rénovation : l’électricité décarbonée doit être au centre de la transition énergétique du bâtiment.
Tous les DPE et audits énergétiques réalisés à partir du 1er janvier 2026 intégreront automatiquement ce nouveau coefficient. Pour ceux réalisés en 2025 ou avant, il sera possible de mettre à jour gratuitement et simplement leur DPE, sans nouvelle visite du diagnostiqueur, via la plateforme de l’Observatoire DPE-Audit de l’Ademe. Cette mesure assure ainsi une transition fluide et accessible pour l’ensemble des propriétaires, tout en garantissant que l’information énergétique des logements reflète fidèlement leur impact réel sur l’environnement.
Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique, de la Biodiversité, de la Forêt, de la Mer et de la Pêche, souligne : « Alors que la baisse des émissions du secteur du bâtiment marque le pas, il n’était pas acceptable que les logements chauffés à l’électricité soient pénalisés par rapport aux énergies fossiles. La révision du DPE à partir de 2026 tire enfin les conséquences d’une politique énergétique qui a réussi à décarboner à 95 % notre électricité. C’est un signal fort en faveur de l’électrification des logements et de la sortie des chaudières fossiles. » Marc Ferracci, ministre chargé de l’Industrie et de l’Énergie, ajoute : « Les pompes à chaleur sont une solution efficace, utilisant l’électricité française décarbonée et compétitive. Avec notre plan industriel, nous disposons des capacités nécessaires pour accélérer leur déploiement et réduire la dépendance aux énergies fossiles dans les bâtiments. La mise à jour du coefficient du DPE reflète cette priorité énergétique et industrielle. »