Seine-Saint-Denis : l’ex-Village olympique devient un quartier durable du Grand Paris

Un an après avoir vibré au rythme des Jeux de Paris 2024, l’ancien Village olympique et paralympique a achevé sa métamorphose. Sur 53 hectares répartis entre Saint-Denis, Saint-Ouen et L’Île-Saint-Denis, ce site temporaire, conçu pour accueillir 14 500 athlètes et accompagnateurs, est désormais un quartier de vie durable, inclusif et dynamique.
Le legs le plus visible est résidentiel : plus de 2 800 logements, dont une large majorité d’habitat familial, viennent répondre aux besoins locaux, complétés par des résidences étudiantes, du logement social et des formules innovantes comme le bail réel solidaire. Les habitants bénéficieront également de commerces et services de proximité, tandis que deux groupes scolaires verront le jour d’ici 2027, ancrant cette transformation dans la durée.
Mais ce nouveau quartier ne se limite pas à loger. Il est aussi un moteur économique : environ 6 000 emplois doivent y être créés, dont 2 500 avec l’installation du ministère de l’Intérieur dès 2027. Des bureaux, de nouveaux locaux d’activités et une offre tertiaire renforcée viennent compléter cette attractivité.
La mutation du Village s’est accompagnée d’une démarche écologique exemplaire. Le chantier, l’un des plus grands d’Europe, a permis de recycler 90 % des déblais. Les bâtiments s’appuient sur du béton bas carbone et des structures bois issues de forêts françaises, réduisant considérablement l’empreinte environnementale. Le réseau énergétique innovant, combinant géothermie, récupération de chaleur et alimentation en froid par la Seine, couvre l’essentiel des besoins et anticipe déjà les conditions climatiques futures.
La nature est omniprésente, avec 9 000 arbres plantés, six hectares d’espaces verts publics et le futur parc Ampère à Saint-Denis, livré en deux phases d’ici 2027. Les berges de Seine ont été réaménagées pour offrir un kilomètre de promenade piétonne. En parallèle, l’eau et l’air sont gérés par des dispositifs inédits : recyclage des eaux grises, toitures végétalisées, purificateurs d’air et éclairage conçu pour préserver la biodiversité nocturne.
La culture et la mobilité ne sont pas oubliées. Le programme « Courants fertiles » a intégré quatorze œuvres pérennes dans l’espace public, tandis que le canal Saint-Denis s’affirme comme galerie à ciel ouvert grâce à la Street Art Avenue et de nouvelles installations monumentales. Côté transports, la gare Saint-Denis-Pleyel deviendra l’un des hubs majeurs du Grand Paris Express, et l’héritage des Jeux se traduit par 25 km de pistes cyclables supplémentaires et 10 000 places pour les vélos.
Enfin, l’écoquartier fluvial de L’Île-Saint-Denis, inauguré en septembre 2025, illustre la cohérence de cette transformation : logements diversifiés, bureaux, commerces, base nautique et cité des arts, dans un cadre sans voiture, largement construit en bois et pensé pour limiter l’empreinte carbone.
D’ici 2027-2028, avec la livraison des équipements éducatifs et du parc Ampère, ce territoire aura achevé sa mue. De site éphémère des Jeux, il est devenu un démonstrateur de la ville de demain : mixte, innovante, respectueuse de l’environnement et pleinement ouverte à ses habitants.