À Villejuif, le stade nautique Youri-Gagarine s’apprête à vivre l’une des transformations les plus ambitieuses de son histoire. Ce chantier majeur, porté par le Grand-Orly Seine Bièvre, marque une nouvelle étape dans la modernisation durable des équipements aquatiques du territoire. Après les rénovations menées à Fresnes et au Kremlin-Bicêtre en 2024, puis à Viry-Châtillon au printemps dernier, c’est désormais le bassin olympique extérieur de Villejuif qui devient la vitrine d’une nouvelle génération d’infrastructures sportives, plus écologiques, plus économiques et mieux adaptées aux usages.
Construit en 1965 puis réhabilité en 2009, le stade nautique occupe une place emblématique dans le Val-de-Marne. Son bassin extérieur de 50 mètres, parmi les plus fréquentés du Sud francilien, montre aujourd’hui des signes évidents d’usure : revêtement fragilisé, fissures, déperditions de chaleur et problèmes d’étanchéité. Face à ce vieillissement naturel, la collectivité a choisi d’engager une rénovation d’envergure, menée en concertation avec la Ville, les associations sportives et les nombreux usagers. L’objectif n’est pas seulement de remettre à neuf, mais de réinventer.
Le futur bassin olympique sera désormais revêtu d’inox, un matériau recyclable offrant une résistance exceptionnelle aux produits chimiques, au gel et à la corrosion. Son entretien, beaucoup plus simple, réduira considérablement la consommation d’eau tout en limitant les risques de fuite. La surface lisse garantira également un meilleur niveau d’hygiène. À cela s’ajoute une couverture thermique submersible, qui permettra de diminuer jusqu’à 90 % les pertes de chaleur, un levier essentiel dans un contexte de transition énergétique. L’ensemble des abords sera réaménagé : tribunes, plages, chemins d’accès et coursive entièrement repensés pour améliorer le confort des nageurs. Le chantier, prévu de novembre 2025 à avril 2027, entraînera l’interruption exceptionnelle de la saison estivale 2026, avant une réouverture complète à l’été 2027. Montant estimé : 3,6 millions d’euros HT.
À Athis-Mons, l’autre grand chantier engagé par le Grand-Orly Seine Bièvre repose également sur l’innovation et la sobriété. Le centre aquatique déploiera une série d’équipements destinés à réduire de moitié ses émissions de gaz à effet de serre. L’installation d’une moquette solaire et d’ombrières photovoltaïques permettra d’alimenter des pompes à chaleur, de réduire la consommation d’énergies fossiles, de chauffer l’eau des bassins et même d’alimenter des bornes de recharge. L’équipement accueillera aussi un système de filtration à la perlite, roche volcanique offrant une performance supérieure à celle des filtres à sable. Ce procédé, moins gourmand en eau, diminuera fortement l’usage de produits désinfectants tout en garantissant une qualité d’eau optimale. Le chantier débutera en décembre 2025 pour une livraison prévue fin 2026.
Ces rénovations s’inscrivent dans une politique de long terme visant à moderniser durablement les piscines du Grand-Orly Seine Bièvre. En choisissant de concentrer ses investissements sur des équipements exemplaires, l’EPT entend concilier performance sportive, économies d’énergie et amélioration du service rendu aux habitants.
Le Grand-Orly Seine Bièvre, 12e établissement public territorial de la Métropole du Grand Paris, regroupe aujourd’hui 24 communes. Né de la fusion d’intercommunalités préexistantes – Les Portes de l’Essonne, Val de Bièvre, Seine Amont et Les Lacs de l’Essonne pour Viry-Châtillon – il a également intégré huit communes jusque-là dépourvues de structure intercommunale, afin d’atteindre le seuil des 300 000 habitants. Cette échelle lui permet désormais de porter des projets plus cohérents, plus ambitieux et plus solidaires, parmi lesquels la rénovation durable des équipements publics occupe une place centrale.
Piscines : Villejuif au cœur d’une modernisation durable
Par Assia Bedja
Publié le 17 novembre 2025 à 19h17 – Temps de lecture : 4 minutes
