Le Val-d’Oise poursuit son engagement en faveur de la solidarité et de la sécurité avec une nouvelle enveloppe budgétaire d’ampleur : près de 325 000 euros seront consacrés en 2025 au soutien des structures qui œuvrent chaque jour pour l’accueil des victimes, l’accès au droit et la prévention de la délinquance. À travers cette décision, le Département réaffirme une ligne claire : accompagner les plus fragiles, prévenir les passages à l’acte et lutter durablement contre la récidive en s’appuyant sur un réseau d’acteurs profondément ancrés dans le territoire.
« Protéger les victimes, prévenir la récidive et donner une place à chacun dans la société, c’est tout le sens de notre action », rappelle la présidente du Département, Marie-Christine Cavecchi. « Derrière chaque dispositif, il y a des femmes, des hommes et des enfants qui traversent une épreuve. Notre responsabilité est d’être à leurs côtés, d’aider à réparer, à prévenir, à redonner confiance. » Une action indispensable, qui permet chaque année d’accompagner plus de 10 000 Valdoisiens via l’aide juridique, d’assurer 13 000 heures de travaux d’intérêt général et de suivre plus de 280 auteurs de violences conjugales, tout en menant des actions de prévention auprès de près de 4 800 jeunes.
Pour 2025, le Conseil départemental d’accès au droit (CDAD) bénéficie d’un appui décisif. Les permanences tenues dans les maisons de justice et du droit ainsi que dans les points-justice constituent souvent la première porte ouverte pour les habitants confrontés à un conflit, une séparation, une incertitude juridique ou un acte de violence. Plus de 3 400 personnes ont été reçues en 2024 et le CDAD vise désormais 600 consultations juridiques supplémentaires.
Le soutien massif accordé au Centre d’information sur les droits des femmes et des familles du Val-d’Oise (CIDFF 95) illustre également l’importance du travail accompli auprès des femmes victimes de violences. Entretiens individuels, accompagnements spécialisés, accueil en unité médico-judiciaire ou en maison de justice : l’association a assuré en 2024 près de 20 000 entretiens, dont les trois quarts destinés à des femmes. Elle suit également les bénéficiaires du dispositif Téléphone Grave Danger, un outil vital pour celles dont la vie est menacée. Seuls quelques départements en France disposent d’un réseau d’une telle densité.
Dans les commissariats et brigades de gendarmerie, les neuf intervenants sociaux qui couvrent le territoire jouent aujourd’hui un rôle essentiel. Ils allègent le parcours souvent complexe des victimes, facilitent le dépôt de plainte et permettent un relais immédiat avec les dispositifs de droit commun. En 2024, plus de 1 500 situations ont été accompagnées grâce à ce dispositif que le Département finance à hauteur de 117 000 euros.
La prévention de la récidive représente un autre pilier majeur de la politique départementale. Dans les massifs forestiers du Val-d’Oise ou au sein de la ferme refuge de la Butte Pinson, des chantiers de travaux d’intérêt général permettent aux personnes condamnées d’accomplir une peine utile à la collectivité, tout en se réinsérant progressivement. Nettoyage des forêts, soins aux animaux, entretien de sites naturels ou rénovation d’infrastructures composent un quotidien cadré, concret, structurant. En 2024, ces chantiers ont permis l’exécution de milliers d’heures de TIG et le ramassage de plusieurs tonnes de déchets.
Cette action s’accompagne de programmes de responsabilisation pour les auteurs de violences conjugales ou d’infractions sexuelles, menés par des associations spécialisées. Les groupes de parole, encadrés par des psychologues et travailleurs sociaux, offrent un espace rare de réflexion, d’explication et de compréhension du cycle de la violence. En 2024, plus de 200 participants ont suivi des stages dédiés, avec une attention particulière portée à la parentalité, levier jugé particulièrement efficace pour enrayer les comportements violents.
La prévention primaire constitue un axe tout aussi décisif. Plusieurs structures œuvrant auprès des jeunes bénéficieront d’un soutien financier afin de mener des actions citoyennes, éducatives ou de sensibilisation aux risques. À Cergy, Villiers-le-Bel et dans plusieurs communes, des ateliers encadrés par des policiers, des formations Bafa ou PSC1 et des colonnes apprenantes permettent de renouer le dialogue entre les jeunes et les institutions. En 2024, plus de 10 000 jeunes ont été accueillis dans ces dispositifs destinés à prévenir les ruptures, réduire les tensions et ouvrir des perspectives.
En attribuant près de 325 000 euros à 13 structures et 2 dispositifs actifs dans tout le département, le Val-d’Oise fait le choix d’une politique intégrée : protéger les victimes, accompagner les auteurs, prévenir les passages à l’acte et réinscrire chacun dans un cadre serein et sécurisé.
Cet investissement traduit une conviction forte : la lutte contre la délinquance ne se résume pas à la seule répression. Elle repose sur un maillage d’associations, de professionnels du droit, de travailleurs sociaux, d’éducateurs, de psychologues, qui composent au quotidien le premier rempart contre les violences, les ruptures et l’exclusion.
Lutte contre la délinquance : soutien aux victimes, prévention de la récidive
Par Gilbert Caron
Publié le 18 novembre 2025 à 17h20 – Temps de lecture : 5 minutes
