L’exécutif engage une restructuration en profondeur de la communication gouvernementale. Objectif affiché : renforcer la cohérence de la parole publique tout en réalisant près de 300 millions d’euros d’économies en 2026 par rapport au budget 2024, alors que les dépenses de communication avaient atteint un milliard d’euros cette année-là.
Cette réforme s’inscrit dans la continuité du moratoire décrété à l’automne 2025 sur les dépenses de communication. À partir des travaux menés par les services ministériels et la Direction interministérielle de la transformation publique, la mission « État efficace » et le Service d’information du Gouvernement doivent présenter, d’ici au premier trimestre 2026, un projet de refonte structurelle.
Ce chantier doit notamment préciser les conditions de création d’une entité centralisée chargée d’orchestrer la visibilité de l’action gouvernementale, en administration centrale comme sur le terrain. Il devra également recenser les compétences régionales en matière de communication pour envisager leur regroupement dans une même structure, proposer une réorganisation des pôles ministériels et repositionner clairement le rôle du SIG comme chef d’orchestre de la communication interministérielle.
Parallèlement, plusieurs mesures entreront en vigueur dès le 1er janvier 2026. Un pôle événementiel commun à tous les ministères verra le jour afin de mutualiser les moyens et de réduire le recours à des prestataires externes. Chaque ministère devra par ailleurs présenter un plan annuel de communication, validé dans un cadre commun fixé par la porte-parole du Gouvernement ; les crédits qui leur seront attribués dépendront de ces feuilles de route. Enfin, l’ensemble des administrations centrales et déconcentrées devront publier le détail de leurs dépenses de communication, ces informations étant rassemblées dans un document annexé au projet de loi de finances.
L’année 2026 sera également marquée par une politique d’austérité renforcée : les ministères devront diminuer leurs dépenses de communication de 20 % par rapport à 2024, tandis que les opérateurs de l’État seront soumis à un effort bien plus drastique, avec une réduction de 40 %. Les subventions qui leur sont versées seront ajustées en conséquence, sous le contrôle des ministères de tutelle.
Avec cette réforme, le Gouvernement entend rationaliser ses prises de parole, regagner en lisibilité et maintenir un cap strict d’économie à l’approche d’une nouvelle séquence budgétaire exigeante.

