Face aux redoutées flambées des prix de l’électricité, mais aussi du gaz et du fioul, les Français se ruent sur le chauffage au bois. L’hiver n’est […]
Face aux redoutées flambées des prix de l’électricité, mais aussi du gaz et du fioul, les Français se ruent sur le chauffage au bois. L’hiver n’est pas si loin et l’enlisement de la guerre en Ukraine fait craindre le pire. Se chauffer au moins cher devient souvent une nécessité pour les ménages, déjà acculés face à la cherté de la vie. Résultat : le prix du stère s’est envolé (25 % et plus en un an) et les professionnels, submergés par la demande, noircissent leur carnet de commandes et rallongent leurs délais de livraison. Certains vendeurs se voient obligés de limiter le nombre de stères pour satisfaire le plus de clients, car malgré les hausses de prix – d’une vingtaine d’euros en moyenne – les consommateurs ont tendance à stocker pour un, deux ou trois ans, car les augmentations, prédisent-ils vont flamber plus vite qu’une bûche. La ruée comme à chaque pénurie, essence, huile, masques anti-Covid à une certaine époque…
Il n’empêche, les professionnels de la filière qui confient n’avoir jamais vu un tel phénomène doivent juguler leurs propres contraintes. La hausse des prix est elle-même liée à celle de l’électricité, car il faut faire fonctionner les machines de transformation du bois, en plus du coût de l’abattage et du transport. Sans parler des arnaques qui se multiplient face à cette demande, paiement à l’avance et commandes non honorées par des personnes peu scrupuleuses qui n’ont strictement rien à voir avec le métier. D’où ce conseil, ne payer qu’à la livraison !
Fin août, la Fédération française des combustibles, carburants et chauffage (FF3C), alertait déjà, de son côté, sur la demande « anormalement élevée » en granulés de bois, indiquant que les quelque 300 distributeurs français seraient certainement en déficit à l’approche de la saison froide. Les installations de poêles et de chaudières qui fonctionnent avec granulés se font toujours à un rythme élevé. Et les prix augmentent forcément. La FF3C prévoyait un marché de 2,4 millions de tonnes de granulés pour cet hiver, contre 2 millions en 2021 et 1,8 million de tonnes en 2020.