L’inflation continue son grand bonhomme de chemin et fait grimper les prix des produits courants, dits de grande consommation, dans les supermarchés, souligne la dernière étude […]
L’inflation continue son grand bonhomme de chemin et fait grimper les prix des produits courants, dits de grande consommation, dans les supermarchés, souligne la dernière étude de l’Institut NielsenIQ. Records pour la viande, la volaille et la charcuterie (+24,5 %) suivies par les pâtes (+18,3 %), l’essuie-tout (+16 %), l’huile (+15,7 %), le beurre, la margarine et la crème fraîche (+13 %). La hausse tourne autour de 7 % dans les rayons sur un an et devrait atteindre 10 % d’ici la fin de l’année. Même les produits « premier prix » et ceux créés par les enseignes ont augmenté, et même plus que les produits de marque (+ 3 points). La faute notamment au coût des matières premières. Et la situation devrait perdurer jusqu’au début 2023… au moins.
Autre effet de ces crises multiformes (guerre en Ukraine, mais aussi sécheresse en France et dans le monde, grippe aviaire et même salmonelle !), une pénurie de certains produits dans les supermarchés, relève encore NielsenIQ. Dans son étude rendue publique ce 27 septembre et conduite en partenariat avec le magazine LSA, elle donne son résultat : un taux de 5,7 % de ruptures des produits en rayon ces quatre dernières semaines, un chiffre en augmentation de 1,7 point par rapport à la même période l’année passée.
Les liquides sont ceux qu’on a le plus de mal à trouver, avec un taux de rupture de 7,2 %. L’introuvable huile de tournesol, mais pas seulement : les grosses chaleurs ont raréfié les produits dits météo-sensibles, eaux gazeuses (+ 6.2 points de taux de rupture par rapport à la même période l’année passée) et eaux plates (+ 5.9 points) notamment. D’autres produits manquent cruellement dans les rayons, vinaigrettes, sauces froides, moutarde (qui devrait revenir à partir d’octobre, promettent les professionnels) et certains biscuits – une trentaine de références – après une alerte à la salmonelle.
Autre cause, des négociations qui n’aboutissent pas entre le producteur et le commerçant, entendu qu’en période de crise, la course au profit est au plus haut. Ou encore l’achat dit de précaution : le consommateur stocke même s’il n’éprouve pas le besoin d’acheter, parce qu’il craint la pénurie ou l’augmentation des prix dans le futur. Le consommateur n’est pas le seul à pâtir de ces pénuries, les supermarchés et hypermarchés ayant annoncé un manque à gagner brut de 4,2 milliards d’euros sur un an, conclut NielsenIQ qui donne le top 5 des rayons les plus vides de nos grandes surfaces : liquides (7,2 %), épicerie (6 %), surgelés (5,9 %), droguerie, parfumerie, hygiène (5,3 %) et frais (4,9 %).