En analysant quelque 800 menus proposés cette année aux élèves, l’association l’UFC-Que Choisir montre notamment « qu’une mise en œuvre non maîtrisée de la loi augmente les risques […]
En analysant quelque 800 menus proposés cette année aux élèves, l’association l’UFC-Que Choisir montre notamment « qu’une mise en œuvre non maîtrisée de la loi augmente les risques nutritionnels, sanitaires » et demande un renforcement et une application du cadre réglementaire, seuls à même de garantir la qualité des repas.
L’alimentation, rappelle l’UFC-Que Choisir est le 3e poste d’émissions de gaz à effets de serre (GES), avec une large responsabilité à la viande (40 % des émissions alimentaires de GES). Au demeurant, les repas végétariens devraient permettre de réduire cet impact environnemental, notamment dans la restauration scolaire fréquentée par 9,6 millions d’élèves (1,1 milliard de repas par an). Un repas scolaire végétarien émet en effet 4 fois moins de GES qu’un repas comportant de la viande.
Or mauvaise surprise, le végétarien ne rime pas forcément avec qualité, et encore moins sécurité. L’analyse de ces menus montre en effet que la proportion de produits industriels est en moyenne plus élevée dans les établissements qui proposent quotidiennement un menu végétarien (35 % de plats industriels contre 23 % pour les autres cantines) et qu’elle peut atteindre jusqu’à 84 % dans certaines cantines. « Or, ces produits sont généralement ultra transformés et contiennent de nombreux additifs dont certains sont pointés du doigt par les autorités scientifiques, tel que le dioxyde de silicium E551, suspecté de contenir des nanoparticules néfastes sur l’intestin, le rein et le foie, ou encore le phosphate de calcium E341 et le diphosphate de calcium E450 qui pourraient augmenter les risques cardiovasculaires », souligne l’UFC-Que Choisir.
Beaucoup de ces repas sont notamment élaborés à partir de soja, une source de composés notoirement soupçonnés d’être des perturbateurs endocriniens. Le Conseil national de la Restauration collective recommande d’ailleurs aux cantines de ne pas servir plus d’un produit à base de soja par mois aux élèves, or près d’une cantine sur quatre analysées dépasse ce seuil. « Pire, pour les menus végétariens quotidiens, c’est en moyenne deux fois le nombre maximal recommandé. »
Autre point notable, une cantine sur 2 ne respecte pas le critère réglementaire sur l’équilibre nutritionnel qui impose de proposer sur 20 jours au moins 4 menus à base de poisson non pané (apport de vitamine D et unique source d’acides gras essentiels, insuffisamment consommés chez 9 enfants sur 10). Et, selon l’association, « la situation empire avec l’instauration du menu végétarien quotidien [car] avec la proposition d’une alternative tous les jours, les enfants peuvent ne jamais consommer de poisson !