Les services de police et de gendarmerie ont enregistré 64 300 victimes de violences intrafamiliales non conjugales en 2021, dont 47 900 au titre de violences physiques et […]
Les services de police et de gendarmerie ont enregistré 64 300 victimes de violences intrafamiliales non conjugales en 2021, dont 47 900 au titre de violences physiques et 16 400 de violences sexuelles. Ces chiffres présentent une augmentation de 16 % par rapport à 2020, qui intervient dans un contexte de libération de la parole et d’amélioration de l’accueil des victimes. Pour 48 % des victimes, les faits subis sont antérieurs à l’année d’enregistrement, le délai de plainte moyen atteignant 7 ans pour les violences intrafamiliales sexuelles. 80 % des victimes étaient mineures au moment des faits et plus de la moitié (59 %) sont des femmes.
En 2021, les services de police et de gendarmerie ont enregistré 64 300 victimes de violences intrafamiliales non conjugales, 47 900 au titre de violences physiques et 16 400 de violences sexuelles. Ces dernières sont presque toujours des violences sexuelles physiques, viols, agressions ou atteintes sexuelles. Dans les deux tiers des cas, les violences physiques intrafamiliales non conjugales enregistrées par les services de sécurité n’ont entraîné aucune incapacité totale de travail (ITT) ; pour 28 % des victimes, elles ont entraîné une incapacité inférieure à 8 jours et pour 3 % une incapacité supérieure à 8 jours.
Entre 2020 et 2021, dans un contexte de libération de la parole et d’amélioration de l’accueil des victimes par les services, le nombre de victimes de violences intrafamiliales non conjugales enregistrées a progressé de 16 % (+ 13 % pour les violences physiques et + 26 % pour les violences sexuelles). Sur la même période, ces violences ont augmenté de 19 % pour les mineurs et de 7 % pour les majeurs. Depuis 2016, elles ont augmenté de 90 % pour les mineurs (contre 35 % pour les majeurs).
La part des victimes dénonçant des faits anciens augmente régulièrement. Ainsi l’évolution du nombre de victimes de violences intrafamiliales non conjugales enregistrées chaque année pour des faits commis au cours de la même année présente une tendance à la hausse, mais nettement atténuée par rapport à l’augmentation du nombre total de victimes enregistrées. Ceci est particulièrement vrai pour les violences sexuelles, avec une augmentation du nombre de victimes en 2021 qui s’établit à 26 % pour l’ensemble contre +7 % pour les victimes de faits ayant eu lieu au cours de l’année d’enregistrement.
Les victimes de violences intrafamiliales non conjugales enregistrées par les services de sécurité sont majoritairement des femmes (79 % pour les violences sexuelles et 52 % pour les violences physiques) et 80 % d’entre elles étaient mineures au moment des faits (96 % pour les violences sexuelles et 75 % pour les violences physiques).
En 2021, 38 100 personnes ont été mises en cause pour des violences physiques au sein de la sphère familiale non conjugale et 11 000 pour des violences sexuelles dans le même cadre. Les trois quarts sont des hommes (70 % pour les violences physiques et 94 % pour les violences sexuelles). La majorité des victimes de violences intrafamiliales non conjugales ne signalent pas aux services de sécurité les faits qu’elles ont subis. Ainsi, d’après l’enquête de victimation Genese, en 2020, seul un tiers des victimes majeures a déclaré ces violences à la police ou la gendarmerie.