Sous la direction artistique de Kitty Hartl, pour la seconde fois, l’édition 2023 de Nuit blanche met à l’honneur la Seine, qui accueillera célébrations et compétitions […]
Sous la direction artistique de Kitty Hartl, pour la seconde fois, l’édition 2023 de Nuit blanche met à l’honneur la Seine, qui accueillera célébrations et compétitions lors des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024. De Paris au Havre en passant par Rouen et 24 communes de la Métropole du Grand Paris, la Seine devient ainsi le fil imaginaire le long duquel les visiteurs découvrent un nouvel univers artistique à l’occasion de cette première édition estivale. Pluridisciplinaire, Nuit blanche 2023 sera aussi écoresponsable avec une grande variété de propositions et une attention particulière à leur empreinte écologique.
« Pour la première fois de son histoire, Nuit blanche aura lieu aux beaux jours ! Le 3 juin 2023, elle ouvrira ainsi la saison culturelle estivale. Tout au long de la Seine, de Paris au Havre en passant par Rouen et plus de 20 communes de la Métropole du Grand Paris, cette nouvelle édition sera pleine de surprises. Sous la direction artistique de Kitty Hartl pour la deuxième année consécutive, la programmation viendra interroger notre rapport au monde, à la nature et aux animaux. Le lien entre l’art et le sport sera également mis à l’honneur dans la continuité de l’Olympiade culturelle. Je me réjouis que notre fleuve auquel est tant liée l’histoire de notre capitale soit au cœur de cette première édition estivale, un an tout juste avant qu’il accueille le monde pour l’incroyable cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques et paralympiques de 2024 », déclare Anne Hidalgo, maire de Paris.
« Pour sa 5e participation en tant que co-organisatrice, la Métropole du Grand Paris apporte une nouvelle fois à Nuit blanche la dimension d’un événement “grand angle” qui s’adresse à tous les habitants du périmètre métropolitain. Cette année encore, Nuit blanche pourra compter sur l’enthousiasme des maires et acteurs culturels métropolitains. Avec Paris, ce sont 24 communes de la Métropole du Grand Paris qui participent à la fête. Nous poursuivons ainsi l’écriture d’un récit métropolitain incarné cette année par 36 lieux culturels de la Métropole du Grand Paris », souligne Patrick Ollier, président de la Métropole du Grand Paris.
Cette nouvelle édition évoque l’ambiguïté de notre monde, de notre relation avec les éléments et l’importance de la résilience environnementale en présentant des projets tels que Playsack (1968, réédition) de Fredun Shapur, en collaboration avec Mira Shapur (Grande-Bretagne) ou Street Opera & Opera River, où Kitty Hartl collabore avec l’artiste Mauro Gioia (Italie) ou encore Résonance géométrique de Javier Riera (Espagne).
Dans la capitale, une centaine d’autres projets artistiques portés par des artistes plus émergents et des institutions culturelles viennent compléter la programmation imaginée par Kitty Hartl, avec notamment des œuvres de Jesus Baptista et d’Agnès Geoffray (France). Plusieurs d’entre eux font le lien entre l’art et le sport, dans le cadre de l’Olympiade culturelle – Paris 2024.
Enfin, une centaine de projets sont également présentés dans 24 communes de la Métropole du Grand Paris. Le fleuve incarnera un sentier imaginaire le temps d’une nuit.
Au programme de la carte blanche donnée à Kitty Hartl
• Street Opera / Opera River par Mauro Gioia et Kitty Hartl
Cette collaboration entre le chanteur italien Mauro Gioia et Kitty Hartl donne naissance à deux propositions inédites, constituées de performances autour de l’opéra. Avec Street Opera, des choristes de l’Opéra National de Paris et des élèves du conservatoire municipal Charles Munch (11e arrondissement) se produisent sur les Rives de Seine. Opera River, en hommage au film Fitzcarraldo de Werner Herzog, investit le bassin de l’Arsenal et les canaux parisiens. Des gramophones embarqués sur des bateaux-dragons chinois et des gondoles vénitiennes diffusent des 78 tours d’interprètes légendaires du début du XXe siècle.
• Playsack (1968, réédition) par Fredun Shapur, en collaboration avec Mira Shapur
Cette création inédite et participative, destinée au jeune public et aux familles, propose aux enfants de 6 à 10 ans de revêtir des costumes de papier, créations du designer britannique Fredun Shapur. Les Playsack, ces costumes en forme d’animaux conçus dans les années 1960, sont réédités pour Nuit blanche. Une jungle est ainsi créée sur le parvis de l’Hôtel de Ville, avant d’essaimer et de se démultiplier dans tout Paris.
• Résonance géométrique par Javier Riera
Une projection lumineuse monumentale et envoûtante conçue par l’artiste espagnol Javier Riera vient transformer la nature dans la ville avec ses formes géométriques remarquables. Artiste de Land Art, Javier Riera révèle la dimension sculpturale des arbres et offre une autre vision du cœur de Paris en investissant le square du Vert-Galant de l’Île de la Cité.
Programmation associée parisienne
• Fléau, performance d’Agnès Geoffray
La performance chorégraphique de fouet artistique et sportif (discipline sportive originaire d’Australie), conçue par l’artiste Agnès Geoffray, est à la fois visuelle et sonore. Avec cette pièce inspirée des rituels païens helvétiques, elle aborde les notions de résistance et de domination. Les performeurs battent la mesure, pour un moment suspendu et hypnotisant, dans la cour de la Bibliothèque Historique de la Ville de Paris.
• K2-18B, installation de Jesus Baptista
Avec cette installation lumineuse ressemblant à un Ovni posé dans la ville, Jesus Baptista représente le cœur d’une exoplanète posé sur un monolithe de glace. L’installation futuriste et lumineuse réagit avec son environnement et enveloppe le public, l’invitant à vivre une expérience immersive digne de la science-fiction, dans la cour du Musée Cognacq-Jay.
Programmation de la Métropole du Grand Paris
• Dérives, spectacle de la compagnie Ilotopie à Alfortville
Inspiré du conte Le joueur de flûte de Hamelin des frères Grimm, Dérives, créé pour la première fois en Île-de-France, convoque l’énergie des éléments, le fleuve, le soleil et le vent. Guidées par un fabuleux musicien et deux acolytes perchés sur des embarcations, cent silhouettes transparentes, éclairées par l’énergie solaire, défilent du pont du Port à l’Anglais jusqu’à l’embarcadère de Chinagora, à l’embouchure de la Marne.
Ville de confluence, Alfortville est très engagée dans la revalorisation des voies sur berges de la Seine, et de son affluent de la Marne.
• The Love Boat, croisière de Clélia Barbut et Charlotte Hubert à Juvisy-sur-Orge
Au départ de Juvisy-sur-Orge, la péniche Alternat remonte la Seine avec une nouvelle forme de croisière réunissant performances et projections créant une narration fluviale ludique et poétique.
• Superpo / Mots voyageurs, installation participative de Malte Martin à Bobigny
Bobigny célèbre le métissage de la langue française avec Les mots voyageurs. Le graphiste et plasticien Malte Martin invite à (re)découvrir des mots issus d’autres langues et cultures qui ont parfois longtemps voyagé avant d’être considérés comme français. Dès la tombée de la nuit, des mots, poèmes et textes lus en direct par des artistes et des habitants sont projetés sur une façade du Centre-ville, sous la forme d’un jeu combinatoire de lettres et formes géométriques colorées, créant ainsi à chaque fois des nouvelles silhouettes de mots.
À propos de Kitty Hartl
La commissaire et programmatrice Kitty Hartl a participé, aux côtés de Jean Blaise, au lancement du Lieu unique à Nantes. Elle y a organisé nombre de festivals à l’intersection de tous les arts. En parallèle, elle a fondé en 2004 le Cabaret New Burlesque, rendu célèbre à travers le film Tournée de Mathieu Amalric, primé à Cannes en 2010. En 2022, pour les vingt ans de la manifestation, Kitty Hartl a été la directrice artistique d’une Nuit blanche plébiscitée par le public, créant une édition à la fois festive, généreuse, participative et d’une grande exigence artistique.
À propos de Nuit blanche
Manifestation artistique annuelle créée en 2002, Nuit blanche est organisée par la Ville de Paris. Depuis 2019, la Ville de Paris s’associe à la Métropole du Grand Paris afin de proposer au public une programmation s’étendant sur l’ensemble des communes métropolitaines. Plusieurs villes étrangères organisent aussi des déclinaisons de Nuit blanche. Le temps d’une nuit, la création contemporaine sous toutes ses formes est ainsi mise à l’honneur dans la ville, l’espace public, des monuments prestigieux et des bâtiments méconnus ou inaccessibles au public en temps normal. L’événement est gratuit et ouvert à toutes et tous. Pour la première fois depuis sa création, Nuit blanche se tient en juin, le samedi 3, à la suite d’une votation des habitantes et des habitants de Paris et des communes de la Métropole du Grand Paris.