Au cours de l’année 2022, les services de l’État ont mené une action résolue contre le trafic de stupéfiants et le démantèlement de réseaux dans le […]
Au cours de l’année 2022, les services de l’État ont mené une action résolue contre le trafic de stupéfiants et le démantèlement de réseaux dans le département du Val-de-Marne. L’action prioritaire menée contre les trafics se traduit en 2022 par des résultats significatifs. Ainsi, les amendes forfaitaires délictuelles pour usage de stupéfiants ont augmenté de 30 % en 2022, par rapport à 2021. Le nombre de personnes mises en cause pour trafics et pour usage de stupéfiants a respectivement augmenté de 8,2 % et 5,2 %.
En 2022, plus de 12 000 personnes ont été contrôlées dans le département (hors aéroport d’Orly) par les services de police et les douanes, permettant d’importantes saisies :
• 722 kg de cannabis ;
• 38 kg de cocaïne et d’héroïne ;
• 26 kg de drogues de synthèses (dont ecstasy) ;
• 430 000 euros en numéraire ;
• 36 armes à feu.
L’action des services de l’État a permis le démantèlement de plusieurs réseaux de trafics de stupéfiants dans le département. Cette action se poursuit fermement en 2023, avec parmi les derniers résultats, le 11 avril, la saisine à Sucy-en-Brie de 1 kg de résine, 200 grammes d’herbe de cannabis, 30 grammes de cocaïne et un fusil de chasse non approvisionné et le 2 mai, la saisine au Perreux-sur-Marne de 62 kg de résine de cannabis.
Sophie Thibault, préfète du Val-de-Marne, a déclaré à cette occasion : « La consommation de stupéfiants tue sur les routes du département : en 2022, 3 accidents mortels ont été causés par l’usage de drogues illicites. L’État agit : j’ai prononcé 296 mesures de suspension de permis de conduire pour usage de stupéfiants l’année dernière. En dehors des routes, les risques sanitaires liés à la consommation de drogues sont réels, et particulièrement élevés chez les jeunes. Les points de deal et les trafics nuisent aussi à la qualité de vie des habitants, en augmentant l’insécurité et les troubles de la tranquillité publique. Je félicite l’engagement de l’ensemble des services de l’État pour leur action résolue contre ces trafics ».
Stéphane Hardouin, procureur de la République de Créteil, a, pour sa part, rappelé que « la lutte contre les trafics de stupéfiants fait partie des grandes priorités d’action du parquet. Les trafics sont de plus en plus structurés et s’appuient parfois sur une véritable stratégie marketing, notamment développée grâce aux réseaux sociaux. Certains réseaux démantelés en 2022 comptaient ainsi plusieurs dizaines de milliers d’abonnés à qui étaient proposés un large panel de produits stupéfiants, une capacité de livraison très rapide et un véritable “service client”. La réponse pénale doit être la plus ferme pour les organisateurs de ces trafics : le jugement d’un trafic d’envergure, jugé en 2022, a ainsi conduit le tribunal correctionnel à prononcer des peines allant jusqu’à 10 ans d’emprisonnement. Le démantèlement de ces trafics répond aussi à une demande des habitants des quartiers confrontés à une réelle insécurité résultant de la présence parfois agressive des consommateurs comme des revendeurs. Il faut rappeler que les trafics de stupéfiants génèrent une criminalité importante et que les règlements de compte comme les violences pour s’approprier un territoire font régulièrement des victimes ».