En février prochain, le Conseil municipal de la ville d’Athis-Mons sera confronté à une décision cruciale : celle de voter pour ou contre la modification du […]
En février prochain, le Conseil municipal de la ville d’Athis-Mons sera confronté à une décision cruciale : celle de voter pour ou contre la modification du Plan local d’Urbanisme (PLU). Ce document, véritable pilier de l’urbanisme communal, dessine les contours et les orientations de la cité de demain. Il incarne une vision prospective et stratégique qui, au-delà de l’aspect purement administratif, influe directement sur la qualité de vie de ses habitants. C’est dans ce contexte que se dévoilent les évolutions envisagées, conçues pour protéger et promouvoir le cadre de vie des Athégiens.
Au cœur de cette démarche se trouve une volonté affirmée de répondre aux aspirations des résidents tout en assurant une maîtrise adéquate des évolutions urbanistiques. Gautier Conan, adjoint au maire en charge de la transition écologique, de l’aménagement, de la maîtrise de l’urbanisme et des mobilités, souligne l’importance de cette révision qui vise à encadrer notamment les transformations le long de la RN7, axe stratégique de la commune, tout en préservant l’authenticité des quartiers résidentiels.
Pour mettre un terme à une densification effrénée qui a des répercussions sur les infrastructures publiques, un Périmètre d’attente d’aménagement global (Papag) est instauré sur une partie du secteur de la RN7. Cette mesure, qui gèle les droits à construire pour une période de cinq ans, permettra de faire une pause nécessaire pour repenser l’urbanisme et construire une vision plus harmonieuse et durable. En effet, la saturation de l’école Jules Ferry, conséquence de l’afflux de nouvelles familles dans des immeubles autorisés par l’ancienne administration municipale, nécessite des ajustements temporaires en matière de carte scolaire en attendant la réalisation d’une nouvelle infrastructure éducative.
Le nouveau cahier des charges pour les futures constructions le long de la RN7 ambitionne de redessiner le paysage urbain en faveur d’un cadre de vie plus équilibré et convivial. Ainsi, une attention particulière est accordée à l’augmentation des espaces verts et des zones de circulation, tandis que la hauteur des immeubles sera réduite d’un étage afin de préserver une échelle humaine et d’intégrer harmonieusement ces nouveaux bâtiments dans leur environnement. Par ailleurs, les critères de conception mettront l’accent sur la qualité de vie des résidents, reléguant au second plan les seules considérations économiques des promoteurs immobiliers.
Cette révision du PLU ne se limite pas à une simple reconfiguration de l’urbanisme local. Elle s’inscrit dans une démarche plus large visant à anticiper les défis environnementaux, notamment ceux liés aux changements climatiques. Ainsi, une place prépondérante est accordée à la préservation et à la promotion de la nature en ville, afin d’assurer une meilleure résilience face aux bouleversements climatiques à venir.
Parallèlement, un effort particulier est déployé pour préserver le caractère pavillonnaire de certaines zones urbaines, face à une urbanisation galopante et souvent anarchique. L’objectif est de limiter les divisions de parcelles qui altèrent la qualité de vie des résidents, en favorisant des aménagements respectueux de l’espace et du voisinage.
Malgré les réticences exprimées par certains acteurs du secteur immobilier, cette révision du PLU est le fruit d’une concertation publique active et transparente. En effet, plus de 500 personnes ont participé aux différentes étapes de cette démarche participative, comprenant cinq réunions publiques, deux ateliers thématiques, une consultation en ligne et une enquête publique menée du 16 octobre au 16 novembre 2023. Cette large consultation atteste de l’engagement de la municipalité à élaborer un plan d’urbanisme en adéquation avec les attentes et les besoins des habitants, plaçant ainsi le bien-être collectif au cœur des préoccupations.