La Direction générale des Entreprises (DGE), en partenariat avec Bpifrance, a publié la deuxième édition du baromètre de l’entrepreneuriat des femmes en France. Ce baromètre, élaboré […]
La Direction générale des Entreprises (DGE), en partenariat avec Bpifrance, a publié la deuxième édition du baromètre de l’entrepreneuriat des femmes en France. Ce baromètre, élaboré dans le cadre du plan interministériel « Toutes et tous égaux 2027 », vise à mesurer l’évolution des écarts de représentation entre les femmes et les hommes parmi les créateurs, repreneurs et chefs d’entreprise, tout en mettant en lumière l’implication des femmes dans le domaine entrepreneurial.
Cette nouvelle édition se concentre sur la contribution des entrepreneures aux enjeux sociétaux actuels, tels que la création de valeur et d’emploi, la compétitivité, la reprise-transmission et l’égalité des chances entrepreneuriales. Le baromètre alterne ainsi les indicateurs : les éditions en années paires portent sur l’évolution du profilage de l’entrepreneuriat en France en fonction du genre, tandis que les éditions en années impaires abordent les enjeux sociétaux à travers l’entrepreneuriat féminin.
En termes de création d’entreprises, 26 % des entreprises créées par des femmes connaissent une croissance modeste de leur chiffre d’affaires après trois ans, ce qui les place à un taux presque deux fois plus élevé que celui des entreprises masculines. Cependant, les entreprises à forte croissance sont plus nombreuses parmi les créateurs masculins. En matière de recrutement, un quart des entreprises dirigées par des femmes a généré des emplois dans les trois premières années d’existence, contre 35 % pour celles portées par des hommes. Néanmoins, les entreprises dirigées par des femmes sont plus nombreuses à maintenir les emplois initiaux.
La reprise-transmission d’entreprise constitue un enjeu clé pour l’économie française. En 2022, les femmes représentaient 36 % des projets de reprise-transmission, une part stable depuis 10 ans. Si, depuis 2010, les femmes privilégient davantage cette voie par rapport à la création ex nihilo, cette tendance s’équilibre en 2022, avec un comportement similaire entre les genres (1 projet sur 10). Par ailleurs, les femmes souhaitant céder leur activité rencontrent moins de difficultés à trouver un repreneur que leurs homologues masculins.
41 % des femmes entrepreneures ont intégré le développement durable comme un axe stratégique dans la gestion de leur entreprise, un pourcentage supérieur à celui des hommes (33 %). De plus, 36 % des femmes entrepreneures mènent des actions d’innovation, un chiffre presque équivalent à celui des hommes (38 %). En matière de création d’entreprise, les femmes jouent un rôle égal à celui des hommes, en particulier depuis 2018, dans la dynamique industrielle.
L’étude met également en évidence que 28 % des femmes participent à la chaîne entrepreneuriale, qu’elles soient en milieu rural ou urbain. En outre, 30 % des bénéficiaires du programme French Tech Tremplin, qui soutient les entrepreneurs sous-représentés dans l’écosystème de la tech, sont des femmes. Ce programme vise à promouvoir la diversité et à rééquilibrer les chances, permettant à tous les talents d’accéder aux mêmes opportunités. L’égalité des chances entrepreneuriales se manifeste également à travers des dispositifs comme la formation Activ’Créa, accessible à la fois aux hommes et aux femmes cherchant à se lancer dans l’entrepreneuriat.