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Biodiversité : préserver la forêt de la Malmaison

Par Marc Blanc
Publié le 11 février 2025 à 16h02 – Temps de lecture : 5 minutes

Au cœur de la région parisienne, la forêt domaniale de la Malmaison, joyau naturel situé à la croisée des communes de Garches, La Celle-Saint-Cloud, Rueil-Malmaison et Vaucresson, bénéficie d’une attention particulière en matière de préservation et d’aménagement. Cette forêt de 200 hectares, un lieu de détente et de loisirs pour plus de 130 000 habitants, a vu sa gestion évoluer ces dernières années, avec un investissement concret des pouvoirs publics pour renforcer sa résilience face aux enjeux climatiques et offrir aux Parisiens un environnement plus accueillant et accessible.

Des travaux de réaménagement pour une meilleure accessibilité
Sous l’impulsion de Marc Guillaume, préfet de la région d’Île-de-France, et en collaboration avec l’Office national des Forêts (ONF), l’État, la Métropole du Grand Paris, et les communes voisines de Vaucresson et Rueil-Malmaison, de nombreuses actions ont été entreprises pour améliorer l’accueil du public. Ces aménagements, financés par plusieurs partenaires publics, s’inscrivent dans une volonté commune de préserver ce site tout en facilitant son accessibilité, notamment pour les personnes à mobilité réduite.
La réhabilitation de l’entrée de la forêt, à la lisière de Vaucresson, en est un exemple phare. Les travaux ont permis de structurer les cheminements, de protéger les sols, et d’assurer une continuité avec les parcours existants, comme la balade des quatre forêts. Ces améliorations sont accompagnées de la plantation de 500 arbres, dont des chênes, des pins maritimes, des poiriers, des cormiers et des aulnes, contribuant ainsi à la diversité et à la richesse du milieu forestier.
Pour les visiteurs en situation de handicap, un cheminement adapté a été mis en place autour de l’étang de Saint-Cucufa, avec des aménagements pour le stationnement et des revêtements durables facilitant l’accès à tous. L’ajout de pupitres pédagogiques permet également de sensibiliser le public à l’importance de la biodiversité des milieux humides de la forêt. Ces projets, intégrant à la fois des préoccupations écologiques et sociales, visent à offrir un espace naturel apaisant tout en garantissant sa préservation.

Vers une forêt de protection : un projet ambitieux de classement
La forêt de la Malmaison, comme beaucoup de massifs forestiers en Île-de-France, fait face à la pression urbaine croissante. Le programme régional forêt-bois 2019-2029, qui prévoit le classement en forêt de protection de plusieurs sites sensibles, prévoit d’assurer la pérennité de cet espace naturel précieux. En novembre 2024, une consultation publique a été lancée pour le projet de classement de la forêt de la Malmaison, une démarche qui devrait être finalisée d’ici quelques mois. Ce classement garantira à long terme la préservation de la forêt, tout en permettant la réalisation d’aménagements nécessaires à son entretien.

Renforcer la résilience de la forêt face au changement climatique
Un des grands défis de la forêt de la Malmaison réside dans la gestion des impacts du changement climatique, qui fragilise certaines essences, comme les châtaigniers. Ces derniers sont particulièrement vulnérables à la maladie de l’encre, une infection fongique sans traitement connu, qui nécessite des interventions importantes. Dans le cadre du plan France Relance, l’Office national des Forêts a mené des travaux pour couper les châtaigniers malades et les remplacer par des essences plus résistantes à cette maladie, telles que le chêne sessile, le charme, le poirier et le pin laricio. Cette stratégie, visant à diversifier les essences, est essentielle pour renforcer la résilience de la forêt face aux aléas climatiques futurs. De plus, tous les jeunes plants proviennent de graines récoltées en France, garantissant une adaptation locale des nouvelles essences.
Marc Guillaume, préfet de la région Île-de-France, souligne l’importance de telles initiatives : « L’État défend et protège ses forêts. L’Office national des Forêts est le garant de ce patrimoine commun millénaire. Avec les plans France Relance et France 2030, plus d’un milliard d’arbres doivent être plantés, notamment pour faire face aux effets du bouleversement climatique. » Une ambition clairement affirmée pour soutenir la biodiversité et lutter contre le réchauffement climatique.

Un partenariat fort pour un patrimoine naturel préservé
À travers ce projet d’envergure, l’État, les collectivités locales et l’ONF témoignent d’une volonté commune de préserver la forêt de la Malmaison pour les générations futures. Les aménagements engagés, l’amélioration de l’accessibilité, la diversification des essences et le projet de classement en forêt de protection constituent des actions majeures dans la gestion de cet espace naturel remarquable.
Cette mobilisation collective illustre un engagement concret en faveur de la protection de l’environnement, tout en répondant aux besoins de la population locale en matière de loisirs et de sensibilisation à la nature. En préservant cet espace naturel au cœur de l’Île-de-France, les collectivités et l’État participent activement à la construction d’un avenir durable et résilient face aux défis environnementaux. La forêt de la Malmaison, lieu de vie, de biodiversité et de quiétude, est ainsi appelée à rester un trésor naturel protégé, accessible et apprécié de tous.