L’Assemblée départementale du Val-d’Oise, sous la présidence de Marie-Christine Cavecchi, a pris une décision majeure pour la préservation de l’environnement local. Trois nouveaux sites ont été officiellement classés ou étendus au sein des Espaces naturels sensibles (ENS), renforçant ainsi l’engagement du Département dans la protection du patrimoine naturel et la sauvegarde de la biodiversité. Ce geste s’inscrit dans une politique active et constante, menée depuis plus de vingt ans, visant à protéger la richesse écologique du territoire.
Marie-Christine Cavecchi a rappelé à cette occasion l’importance capitale de ces espaces, véritables refuges pour la faune et la flore locales. « Nos 55 Espaces naturels sensibles abritent une biodiversité exceptionnelle, avec plus de 1 300 espèces végétales, 143 espèces d’oiseaux nicheurs, 18 espèces de chauves-souris, sans oublier amphibiens, reptiles, insectes et mammifères », a-t-elle souligné. Ces zones protégées constituent également des lieux de respiration pour les habitants et un terrain d’éducation à l’environnement, favorisant la sensibilisation à la préservation du vivant.
L’extension et le classement de ces trois nouveaux sites ajoutent près de 61 hectares à ce réseau précieux, contribuant à maintenir et développer la biodiversité locale. Le site du Moulin Clochard à Chars, désormais classé en espace naturel sensible d’intérêt départemental, s’étend sur 34,83 hectares. Ce site, reconnu pour son intérêt écologique, est notamment un refuge privilégié pour plusieurs espèces rares de chauves-souris, telles que le Grand murin et le Petit rhinolophe. Ses grottes naturelles en font un corridor essentiel pour la faune migratoire. Le classement permettra non seulement de renforcer les actions de gestion écologique – entretien des milieux, lutte contre les invasives – mais aussi d’ouvrir le site au public de manière maîtrisée, tout en sensibilisant la population locale à la richesse de leur environnement.
Le second site concerné est celui des marais et bois humides de la vallée du Sausseron, déjà partiellement classé avec 60,01 hectares. Son extension de près de 22 hectares sur la commune de Labbeville est une avancée significative pour la conservation d’écosystèmes fragiles. Ce site est un habitat clé pour dix espèces différentes de chauves-souris, mais également pour des plantes rares et protégées comme les aulnaies-frênaies ou les mégaphorbiaies. La protection accrue de ce territoire vise à préserver cet héritage écologique, favoriser la restauration naturelle et lutter contre la prolifération d’espèces invasives, tout en développant des activités pédagogiques ouvertes au grand public.
Enfin, le site des vergers et coteaux de Saint-Prix, situé entre zones urbaines et forêt domaniale de Montmorency, voit sa superficie classée augmenter de plus de 4 hectares. Ce corridor écologique à forte valeur biologique bénéficiera désormais d’une gestion renforcée, avec pour objectif de sauvegarder la diversité des espèces qui y vivent. Cette extension facilitera aussi l’accueil du public sur des sentiers déjà existants, offrant aux visiteurs la possibilité de découvrir et de mieux comprendre les enjeux environnementaux à l’œuvre.
Au total, ce sont désormais 60,88 hectares supplémentaires qui viennent s’ajouter aux 55 Espaces naturels sensibles existants dans le département. Ce travail de protection s’accompagne d’un investissement conséquent : en 2025, le Département consacrera 4,6 millions d’euros à la sauvegarde de son environnement, englobant forêts domaniales, forêts départementales, espaces naturels sensibles, ainsi que parcs et jardins. Cette enveloppe témoigne d’une volonté forte de maintenir la qualité de vie et la richesse écologique dans le Val-d’Oise, tout en assurant la transmission de ce précieux patrimoine naturel aux générations futures.
Biodiversité : trois nouveaux ENS

Par Marc Blanc
Publié le 9 juillet 2025 à 10h07 – Temps de lecture : 4 minutes