Jean Castex est réputé aimer le rail. Il rêvait de la SNCF, mais tout porte à croire qu’il décrochera la RATP. Ce mercredi, le président Emmanuel […]
Jean Castex est réputé aimer le rail. Il rêvait de la SNCF, mais tout porte à croire qu’il décrochera la RATP. Ce mercredi, le président Emmanuel Macron devrait en effet proposer la nomination de son ancien premier ministre au poste de PDG de l’entreprise de transports publics franciliens, lors du conseil des ministres, en remplacement de Catherine Guillouard, démissionnaire fin septembre pour « raisons personnelles ». La Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATPV) a donné son feu vert la veille, celle-là même qui, il y a peu, empêchait l’ex-ministre des Transports, Jean-Baptiste Djebbari, de travailler pour l’armateur CMA-CGM.
L’ancien maire de Prades (Pyrénées-Orientales) devra quitter la présidence de l’Agence de financement des infrastructures de transports en France (Afit), fonction qu’il occupait depuis le mois d’août, car non compatible avec la direction de la RATP. Il conservera en revanche celle de la Fondation Agir contre l’exclusion (Face), qu’il dirige bénévolement depuis juillet. Il devra également obtenir la validation des parlementaires (Assemblée nationale et Sénat), puis du conseil des ministres. Pour rappel, une première ministre a déjà dirigé la RATP… l’actuelle, Élisabeth Borne. Autre fait plutôt amusant, il semblerait que cette nomination explique les photos de l’ancien premier ministre dans le métro parisien ces derniers temps, alors qu’il peut bénéficier d’une voiture de fonction et d’un chauffeur, des avantages que lui donne son statut.
Pour la deuxième personnalité politique préférée des Français – derrière Édouard Philippe, son prédécesseur à Matignon –, un emploi du temps plutôt chargé : 330 lignes et plus de trois millions d’usagers quotidiens à gérer, un Grand paris Express en devenir et des Jeux olympiques dans à peine deux ans. Sans parler du contexte difficile du moment, syndicats septiques, grève annoncée pour novembre (avant sa nomination), tension avec l’autorité organisatrice des transports franciliens Île-de-France Mobilités présidée par Valérie Pécresse, fin du monopole de la RATP sur les bus et mécontentement palpable des salariés… Tout un programme !