Chaleur renouvelable : l’État s’engage avec Paris

Le 17 septembre 2025 a marqué une nouvelle étape dans la transition énergétique parisienne. La préfecture de la région d’Île-de-France et la Ville de Paris, en partenariat avec l’Ademe, ont signé le tout premier Contrat Chaleur renouvelable territoriale (CCRt) à l’échelle de la capitale. Cette signature s’inscrit dans la dynamique du Fonds Chaleur de l’Ademe et témoigne d’une volonté claire : faire de Paris un territoire pilote de la chaleur renouvelable et de récupération.
C’est le troisième CCRt signé en Île-de-France, mais le premier qui implique directement la Ville de Paris. L’ambition est d’accélérer le déploiement d’installations de production d’énergies renouvelables et de récupération (ENR&R) : géothermie de surface, solaire thermique, biomasse, valorisation de chaleur fatale issue des eaux usées ou des data centers. À terme, ce contrat vise la création de 30 nouvelles installations d’ici quatre ans, pour une production estimée à plus de 7 500 MWh par an. L’Ademe mobilise plus de 3 millions d’euros pour ce programme, dont 2,74 M€ pour le développement des installations et 225 000 € pour l’animation et l’accompagnement des projets.
La Ville de Paris poursuit l’objectif fixé par son Plan Climat : atteindre 100 % d’énergie renouvelable locale d’ici 2050. Le CCRt doit contribuer à renforcer le grand réseau de chaleur urbain existant, en le complétant par des sources décarbonées et locales. Ces nouveaux projets viendront consolider l’indépendance énergétique territoriale tout en réduisant les émissions de gaz à effet de serre.
« Il est urgent de s’emparer de la question de la chaleur renouvelable et de s’appuyer sur les atouts parisiens, car cela s’inscrit dans une stratégie de long terme et constitue un véritable levier d’accélération pour la capitale », a affirmé Baptiste Rolland, directeur de cabinet du préfet de la région d’Île-de-France.
Dans une ville dense comme Paris, le potentiel de la chaleur renouvelable est considérable. Géothermie, récupération de chaleur issue des infrastructures urbaines, solaire thermique : le CCRt permettra de transformer ces ressources souvent invisibles en atouts stratégiques. En soutenant ces solutions, l’État et la Ville affirment leur volonté de bâtir une capitale plus durable, plus résiliente et exemplaire dans la lutte contre le changement climatique.