En 2025, le chèque énergie poursuit sa transformation pour mieux atteindre les foyers qui en ont besoin. Le décret et les arrêtés publiés le 31 juillet précisent les nouvelles modalités d’application du dispositif, prévu par la loi de finances 2025, afin de simplifier son attribution et d’assurer une transition fluide après la suppression, en 2023, de la taxe d’habitation sur les résidences principales. Cette réforme s’inscrit dans une volonté de garantir que l’aide énergétique parvienne de manière automatique au plus grand nombre, tout en accompagnant les ménages dans ses nouvelles conditions.
Pour cette campagne, les premiers chèques énergie seront exceptionnellement envoyés en novembre 2025. Contrairement aux années précédentes, l’attribution ne reposera plus uniquement sur les revenus fiscaux, mais aussi sur le numéro de Point de Livraison (PDL) d’électricité du logement. Cette combinaison permet de maintenir un envoi unique par logement, tout en tenant compte des nouvelles données issues de la fiscalité et de la consommation énergétique. Pour établir la liste des bénéficiaires, l’administration croisera les informations de la Direction générale des finances publiques (DGFIP), celles des gestionnaires de réseaux publics de distribution d’électricité (GRD) et celles des fournisseurs d’électricité.
Pour les foyers qui ne seraient pas automatiquement identifiés, un portail en ligne sera disponible à partir de mi-octobre, et il restera possible de formuler une demande par courrier. Les bénéficiaires devront fournir un justificatif d’identité, leurs informations fiscales et une attestation de contrat d’électricité datant de moins de trois mois. Pour cette campagne 2025, la date limite de demande a été exceptionnellement fixée au 28 février 2026, laissant aux ménages un délai élargi pour faire valoir leurs droits. Une fois traitées, les demandes seront enregistrées et les chèques adressés au fil de l’eau après l’envoi initial de novembre. À partir de 2026, le calendrier redeviendra classique : les chèques seront envoyés au printemps et pourront être demandés tout au long de l’année.
La réforme vise également à protéger les ménages les plus vulnérables. Marc Ferracci, ministre chargé de l’Industrie et de l’Énergie, a rappelé que les fournisseurs d’énergie devront continuer à faire preuve de souplesse envers les clients potentiellement éligibles, en particulier ceux déjà bénéficiaires du chèque énergie, même en cas d’impayés. Les protections associées au dispositif, comme la réduction de puissance plutôt que la coupure, restent pleinement applicables et rétroactives dès qu’un ménage se fait connaître. Le gouvernement met ainsi l’accent sur une approche à la fois automatique, sécurisée et inclusive. Les foyers identifiés par croisement des données seront informés début octobre, pour éviter toute démarche inutile. Ceux qui devront formuler une demande seront guidés sur les conditions d’éligibilité et pourront se faire assister dans une maison France services. L’objectif est clair : maximiser l’efficacité de l’aide tout en limitant les obstacles administratifs pour les ménages.