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Collège : vaccination contre les HPV et les méningocoques ACWY

Par Marc Blanc
Publié le 17 novembre 2025 à 09h48 – Temps de lecture : 4 minutes

Pour la troisième année consécutive, les ministères de la Santé et de l’Éducation nationale poursuivent la campagne vaccinale dans les collèges, offrant aux élèves un accès simple et gratuit à la vaccination contre les papillomavirus humains (HPV) et, pour la première fois cette année, contre les méningocoques ACWY. Cette initiative s’adresse aux élèves des collèges publics et privés sous contrat volontaires ainsi qu’aux jeunes de 11 à 14 ans accueillis dans les établissements médico-sociaux. Elle vise à renforcer la couverture vaccinale contre les HPV et à protéger efficacement contre les infections invasives à méningocoque, dont la fréquence connaît une augmentation préoccupante depuis plusieurs années.

Depuis l’instauration de la vaccination au collège en septembre 2023, la couverture vaccinale progresse régulièrement. En 2024, elle atteint 58,4 % pour au moins une dose chez les jeunes filles de 15 ans, soit une hausse de plus de dix points par rapport à 2022, tandis que pour les garçons du même âge, elle s’élève à 36,9 %, contre seulement 12,8 % deux ans plus tôt. Ces chiffres soulignent l’importance de poursuivre les campagnes scolaires et de renforcer la communication autour de la vaccination pour atteindre l’objectif de 80 % fixé dans la stratégie décennale de lutte contre les cancers 2021-2030. Chaque année, plus de 7 000 cancers sont liés aux virus HPV, touchant hommes et femmes, et vacciner dès 11 ans assure une meilleure efficacité et une protection durable contre ces maladies graves.

La vaccination contre les méningocoques ACWY est désormais proposée gratuitement dans les mêmes conditions. Ces infections, particulièrement sévères chez les adolescents et les jeunes adultes, peuvent entraîner des séquelles graves, voire le décès. Chaque année, entre 500 et 600 cas sont recensés en France, avec environ 60 décès. La vaccination, recommandée dès 11 ans, offre une protection prolongée et peut être réalisée simultanément avec celle contre les HPV.

La vaccination contre les HPV nécessite deux doses espacées d’au moins cinq mois et devant être administrées en moins de treize mois, tandis que la vaccination contre les méningocoques ACWY se limite à une seule injection. Ces vaccinations sont proposées gratuitement aux élèves entrant en cinquième ainsi qu’aux élèves de quatrième, avec les autorisations parentales recueillies depuis la rentrée des vacances de la Toussaint jusqu’aux vacances d’hiver. Les séances seront assurées par les équipes médicales des centres de vaccination publics entre janvier et juin 2026. Les vaccins sont sûrs et efficaces, et les effets secondaires, lorsqu’ils surviennent, sont bénins dans la grande majorité des cas. L’accord écrit des deux parents reste obligatoire, et le jour de la vaccination, l’enfant doit présenter son carnet de santé.

Pour accompagner cette campagne, l’Institut national du cancer diffuse jusqu’au 30 novembre des spots radio et déploie une campagne digitale, tandis que des supports pédagogiques variés sont proposés aux parents, enfants, enseignants et professionnels de santé afin de favoriser l’information et le dialogue. Un mémo pratique est également disponible pour permettre aux enfants de mieux comprendre les enjeux de la vaccination et d’en discuter avec leurs parents.

« Protéger les élèves, c’est aussi leur donner les moyens de grandir en bonne santé. La vaccination contre les papillomavirus et les méningocoques dès le collège constitue un acte concret de prévention et d’égalité, au service de la réussite de chacun », souligne Édouard Geffray, ministre de l’Éducation nationale. Stéphanie Rist, ministre de la Santé, des Familles, de l’Autonomie et des Personnes handicapées, ajoute : « En poursuivant la vaccination au sein des collèges, nous facilitons l’accès à une protection efficace pour tous les enfants dès 11 ans. Cette campagne traduit la volonté du Gouvernement de réduire les inégalités d’accès à la prévention et de protéger durablement la santé des jeunes. »