Face à la multiplication des contenus illicites en ligne, Clara Chappaz, ministre déléguée chargée de l’Intelligence artificielle et du Numérique, rappelle que les signalements doivent impérativement passer par les dispositifs officiels pour être efficacement traités. Courriels et publications sur les réseaux sociaux ne suffisent pas : seule une alerte transmise via les canaux dédiés permet une intervention rapide et coordonnée des services compétents. Parmi ces dispositifs figurent Pharos, le portail officiel du ministère de l’Intérieur, les signaleurs de confiance reconnus par l’Arcom et des associations spécialisées comme e-Enfance, qui protège les mineurs sur Internet. Ces canaux garantissent non seulement la qualification précise des signalements, mais également l’engagement direct auprès des plateformes pour obtenir le retrait effectif des contenus jugés manifestement illicites.
Le 26 août, à Bercy, Clara Chappaz a réuni l’ensemble des administrations et autorités concernées pour renforcer cette coordination. Étaient présents l’Arcom, la Cnil, les services des ministères de la Justice et de l’Intérieur, dont l’Ofac qui opère Pharos, ainsi que les ministères de l’Économie, des Finances et de la Culture. Les signaleurs de confiance ont également participé à cette rencontre, qui a permis d’établir une liste des sites et plateformes les plus à risque. Cette liste est désormais partagée entre l’Arcom et les signaleurs de confiance afin de concentrer les actions de surveillance et d’intervention sur les contenus les plus préoccupants.
La ministre insiste sur la responsabilité collective de garantir un espace numérique sûr : « Les contenus violents, haineux ou portant atteinte aux mineurs n’ont pas droit de cité. Chacun peut signaler ces contenus via des outils fiables comme Pharos. Les plateformes doivent assumer pleinement leurs obligations et retirer sans délai les contenus manifestement illicites dès qu’elles en ont connaissance. » Cette approche coordonnée vise à renforcer la sécurité des citoyens en ligne, tout en mettant en avant l’importance de la vigilance citoyenne et de l’efficacité des dispositifs institutionnels. Grâce à cette action concertée, l’État entend non seulement protéger les internautes, mais aussi responsabiliser les plateformes et promouvoir une culture de prévention et de signalement des contenus dangereux, dans un contexte où les usages numériques se multiplient et où la rapidité de réaction est déterminante.