Philippe Baptiste, ministre chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Marc Ferracci, ministre chargé de l’Industrie et de l’Énergie, Clara Chappaz, ministre déléguée chargée de […]
Philippe Baptiste, ministre chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Marc Ferracci, ministre chargé de l’Industrie et de l’Énergie, Clara Chappaz, ministre déléguée chargée de l’Intelligence artificielle et du Numérique, Michel Paulin, président du comité stratégique de la filière, et l’organisation syndicale CFE-CGC ont signé le tout premier contrat stratégique de la filière (CSF) « logiciels et solutions numériques de confiance ». Cette initiative fait suite à l’annonce du gouvernement, en septembre 2022, de la création d’un comité stratégique sur le numérique de confiance, dans un contexte marqué par une compétition numérique internationale croissante et par l’émergence de bouleversements technologiques majeurs, dont l’intelligence artificielle générative. Le projet s’inscrit également dans l’ambition européenne d’autonomie stratégique que le président de la République porte depuis 2017, visant une Europe du numérique souveraine.
Sous la direction de Michel Paulin, un travail de concertation a duré près de deux ans pour aboutir à la signature de ce contrat, qui a pour objectif de renforcer la filière des logiciels et solutions numériques de confiance, laquelle a enregistré un chiffre d’affaires de 23,7 milliards d’euros en 2023 et connaît une croissance annuelle supérieure à 10 %. Cette filière englobe des secteurs allant du cloud au quantique et offre de nombreuses opportunités de développement. Le contrat repose sur des ambitions claires, notamment le développement de l’offre numérique, la formation et l’innovation durable, l’harmonisation des régulations, l’amélioration de l’accès à la commande publique et privée, et la promotion de la croissance internationale du secteur.
L’un des objectifs majeurs est de renforcer les infrastructures nécessaires pour soutenir les innovations à venir, en particulier dans les domaines du cloud, des données et de l’intelligence artificielle. Par ailleurs, un accent particulier sera mis sur la formation des étudiants en informatique aux enjeux du numérique de confiance et sur la mise en place de partenariats public-privé pour soutenir l’innovation durable. La filière s’engage également à établir un guide pour aider les entreprises à traiter et à gérer les données sensibles tout en poursuivant l’harmonisation des régulations et des certifications. Un autre volet du contrat concerne l’amélioration de l’accès des acteurs à la commande publique et privée, en facilitant la visibilité des offres et en développant le marché du numérique de confiance.
Un aspect clé de ce contrat est également le soutien à la croissance internationale du secteur. Des efforts seront déployés pour aider la filière à se développer à l’export, notamment en rejoignant la Team France Filière « confiance numérique », un projet porté par Business France visant à renforcer la compétitivité de la filière et à promouvoir le secteur sur les marchés internationaux. La filière des logiciels et solutions numériques de confiance entend ainsi travailler à l’interconnexion des différents acteurs, qu’il s’agisse d’infrastructures, de logiciels, de données, d’intelligence artificielle, de cybersécurité ou d’applications métiers.
Philippe Baptiste a souligné l’importance de cette initiative pour garantir la souveraineté numérique de la France, en rappelant que la recherche et la formation aux compétences numériques sont essentielles pour concevoir des solutions de confiance de haute technologie. Marc Ferracci a insisté sur le fait que la souveraineté nationale passe par la reconquête industrielle, et que celle-ci ne pourra se réaliser sans un numérique de confiance solide. Clara Chappaz a ajouté que la mobilisation pour la souveraineté numérique est une démarche collective, et que ce comité stratégique constitue une réponse ambitieuse aux défis actuels, notamment ceux liés à l’urgence écologique. Elle a également affirmé que l’État accompagnera activement la filière dans ses efforts pour renforcer l’Europe dans l’économie numérique.