Dans le cadre de leur engagement en faveur de la souveraineté alimentaire et de la protection des consommateurs, Annie Genevard, ministre de l’Agriculture et de la […]
Dans le cadre de leur engagement en faveur de la souveraineté alimentaire et de la protection des consommateurs, Annie Genevard, ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire et Véronique Louwagie, ministre du Commerce, de l’Artisanat, des Petites et Moyennes entreprises et de l’Économie sociale et solidaire, ont participé à un contrôle mené par les services de l’État concernant l’affichage de l’origine des fruits et légumes dans une grande surface. Cet événement, survenu le 24 avril à Osny (95), met en lumière la volonté du gouvernement de lutter contre la « francisation » des produits alimentaires, un phénomène qui nuit aux producteurs français et trompe les consommateurs.
La « francisation » désigne la pratique consistant à étiqueter des produits alimentaires comme « origine France » alors qu’ils proviennent d’un autre pays. Cette tromperie pénalise non seulement les agriculteurs français, mais aussi les consommateurs qui cherchent à acheter des produits locaux respectant des normes sanitaires strictes. Les ministres ont souligné que cette problématique s’inscrit dans un contexte où la France importe près de 50 % de ses fruits et légumes, rendant d’autant plus importante la reconquête de la souveraineté alimentaire par la relance de la production nationale.
Les contrôles effectués par les services de la répression des fraudes (DGCCRF) sont essentiels pour garantir la transparence et la confiance des consommateurs. En 2024, l’objectif était de réaliser 10 000 contrôles, et cet objectif a été atteint avec un taux d’anomalies de 30 %. Si plus de la moitié de ces anomalies étaient mineures et ont donné lieu à des avertissements, 40 % ont concerné des manquements plus graves, entraînant 560 amendes administratives et des procédures pénales. Un exemple frappant en 2024 a été la condamnation d’un grossiste à une amende de 100 000 € pour avoir « francisé » plusieurs milliers de tonnes de fruits rouges.
Face à ces enjeux, les ministres ont annoncé leur intention de maintenir cet engagement pour 2025, en renouvelant l’objectif de 10 000 contrôles. Annie Genevard a rappelé que la défense de la souveraineté alimentaire est une priorité stratégique pour la France, afin d’assurer à la population une alimentation saine et traçable, issue des productions locales. De son côté, Véronique Louwagie a souligné l’importance de la grande distribution dans la mise en valeur des produits français, tout en appelant les consommateurs à privilégier les fruits et légumes locaux, en particulier durant la saison estivale.