Culture et quartiers : dialogue en Seine-et-Marne

Le 4 juin dernier, la Ferme du Buisson à Noisiel a accueilli plus de 400 participants venus de toute la Seine-et-Marne à l’occasion d’une journée départementale entièrement consacrée à la place de la culture dans les quartiers prioritaires et les territoires en politique de la ville. Intitulé « Faire culture de tout bois ! », l’événement, coorganisé par Benoît Kaplan, préfet délégué pour l’Égalité des Chances en Seine-et-Marne, et Jean-François Parigi, président du Conseil départemental, a rassemblé élus, agents de collectivités, associations, artistes, institutions culturelles et habitants autour d’un même objectif : replacer la culture au cœur des politiques publiques locales.
Cette rencontre, à la fois festive, réflexive et collaborative, s’est déroulée dans un esprit d’ouverture et de dialogue, à un moment clé du déploiement des nouveaux contrats de ville dits « Quartier 2030 ». Dans ce contexte, il est apparu essentiel aux organisateurs de poser collectivement la question suivante : quelle place accorder à la culture dans la construction des politiques sociales, éducatives et citoyennes des prochaines années ?
Au fil de la journée, plusieurs tables rondes ont permis de faire émerger des pistes d’action concrètes. Les débats ont notamment porté sur la manière dont la culture peut devenir un levier de développement personnel, un outil de transformation sociale, mais aussi un facteur de participation citoyenne. Autour de ces thématiques, intervenants institutionnels, porteurs de projets de terrain et habitants ont partagé expériences, réussites et difficultés. L’un des temps forts a été consacré à l’analyse du rôle de la culture dans les futurs contrats de ville, envisagée non plus comme un supplément d’âme, mais comme un socle indispensable au vivre-ensemble.
L’événement a aussi été l’occasion de souligner la richesse de la vie culturelle locale. Tout au long de la journée, des représentations artistiques – spectacles, performances, lectures – ont été proposées par des artistes professionnels, des associations implantées dans les quartiers et des élèves du département. Ces interventions ont permis de mettre en lumière la diversité et la créativité des initiatives portées au quotidien dans les territoires. Elles ont rappelé, en actes, que l’art et la culture, en plus d’être des vecteurs d’émancipation, sont aussi des outils puissants pour retisser des liens, stimuler l’engagement et construire une vision commune de l’avenir.
Au-delà des échanges, cette journée a surtout permis de donner la parole à celles et ceux qui font la culture au quotidien dans les quartiers et les campagnes de Seine-et-Marne : animateurs, médiateurs, éducateurs, bénévoles, artistes, habitants engagés. Leurs témoignages ont illustré les défis auxquels ils font face, mais aussi l’énergie qu’ils déploient pour faire de la culture un bien commun accessible à tous.
En prenant le temps de croiser les regards entre zones urbaines et rurales, en mettant en lumière les ponts possibles entre différentes réalités sociales et géographiques, la journée « Faire culture de tout bois ! » a permis de réaffirmer que la culture n’est pas l’apanage de quelques-uns ni un luxe réservé aux grandes villes. Elle est un droit, un moteur de citoyenneté, un outil de construction républicaine. Elle doit irriguer l’ensemble du territoire et être au service de tous les habitants, quels que soient leur âge, leur origine ou leur lieu de vie.
À l’heure où les politiques publiques évoluent et cherchent à mieux répondre aux besoins des territoires, la réussite de cette journée vient confirmer l’urgence et la pertinence d’une approche culturelle intégrée dans les contrats de ville. Elle marque également un engagement partagé entre l’État, les collectivités locales et les acteurs de terrain pour faire de la culture un levier structurant de transformation sociale et de cohésion.