En 2024, Paris a démontré une fois de plus sa position de capitale cinématographique incontournable, en accueillant 5 708 jours de tournage, malgré les contraintes liées […]
En 2024, Paris a démontré une fois de plus sa position de capitale cinématographique incontournable, en accueillant 5 708 jours de tournage, malgré les contraintes liées aux Jeux olympiques et paralympiques qui ont amputé l’été d’une période cruciale pour l’industrie. Si la période de mi-juin à mi-septembre a été largement consacrée aux épreuves sportives, la Ville de Paris a su anticiper cette contrainte pour assurer une activité soutenue tout au long de l’année. Ce dynamisme permet à Paris de conserver sa place centrale dans le paysage cinématographique mondial, avec un nombre impressionnant de productions nationales et internationales.
En 2024, la Ville a accueilli 94 longs-métrages (contre 98 en 2023), 40 séries et 91 documentaires, soit une activité cinématographique comparable à celle des années précédentes, un exploit au regard des circonstances exceptionnelles. Les productions les plus emblématiques ont contribué à cette dynamique, parmi lesquelles Ad Vitam de Rodolphe Lauga, Bastion 36 d’Olivier Marchal, ou encore Emily in Paris sur Netflix. Des productions étrangères, telles que Évaporés de Naomi Kawasé (Japon) ou Father Mother Sister Brother de Jim Jarmusch (États-Unis), ont également choisi Paris comme décor.
2025 : une année de changements et de transformations
En 2025, Paris retrouvera un rythme cinématographique plus traditionnel, avec un été dynamique propice aux tournages. Mais au-delà du retour à une saisonnalité normale, la Ville de Paris met en œuvre de nouvelles mesures visant à faire évoluer le secteur cinématographique, avec un accent particulier sur deux enjeux majeurs : la lutte contre les violences sexistes et sexuelles (VHSS) dans l’industrie, et la transition écologique des tournages.
La mise en place, dès janvier 2025, de la charte contre les violences et harcèlements sexistes et sexuels (VHSS), est un pas majeur dans l’accompagnement des productions pour garantir des conditions de travail respectueuses et sécurisées. Cette charte impose aux productions de s’engager activement dans la lutte contre ces violences, de mettre en place des mécanismes de signalement et de suivre rigoureusement les actions entreprises. Depuis le début de l’année, l’obtention d’autorisations de tournage à Paris est conditionnée à la signature de cette charte, et une évaluation systématique des tournages sera mise en place pour en assurer le suivi.
En parallèle, la Ville de Paris renforce son action en matière de transition écologique des tournages. Conformément au Plan Climat de la Ville, la politique en faveur de la réduction de l’empreinte carbone des productions va se renforcer. La fin progressive de l’utilisation des groupes électrogènes diesel et leur remplacement par des solutions énergétiques décarbonées, telles que les batteries ou les branchements provisoires, marquent un tournant important. Un soutien fort sera également apporté à l’usage des véhicules électriques sur les tournages, en concertation avec les professionnels du secteur.
Une politique de soutien à la création et à la diversité
La Mission Cinéma de la Ville de Paris, en charge de favoriser la création, la diffusion et la transmission du cinéma, reste un acteur majeur du secteur. Chaque année, la Mission Cinéma accompagne plus de 5 000 jours de tournage, en plus de soutenir des projets cinématographiques via des fonds dédiés aux courts-métrages et aux projets nouveaux médias. Le soutien à la création cinématographique s’étend aussi aux salles indépendantes parisiennes, une manière de maintenir un écosystème cinématographique vivant et diversifié dans la capitale.
L’éducation à l’image, particulièrement auprès des plus jeunes, est également une priorité. Mon Premier Festival, lancé par la Ville de Paris, continue d’éveiller les enfants de 2 à 12 ans au 7e art, créant une véritable génération de spectateurs futurs, curieux et engagés.