La construction d’un Data Center par CloudHQ a pris forme le 22 novembre dernier dans la ville de Lisses. La pose symbolique de sa première pierre […]
La construction d’un Data Center par CloudHQ a pris forme le 22 novembre dernier dans la ville de Lisses. La pose symbolique de sa première pierre au cœur du parc d’activités Léonard de Vinci, en présence du président de l’Agglomération Grand Paris Sud, Michel Bisson, du maire de Lisses, Michel Souloumiac, et des différents acteurs engagés dans l’opération, a marqué l’aboutissement d’un travail collaboratif et intensif de trois années (photo).
Aussi appelé centre de données ou centre informatique, un Data Center permet de traiter et d’entreposer une large quantité de données, à l’aide de réseaux de serveurs et d’espaces de stockage. Ces infrastructures sont essentielles au bon fonctionnement des besoins informatiques – elles permettent au site sur lequel vous lisez cet article de fonctionner, par exemple – mais également le stockage et le traitement des données de ces dernières, et ce, en toute sécurité. Ce projet d’envergure donnera naissance au plus gros centre de données en France, avec ses 48 salles informatiques réparties sur une surface de 86 100 m2.
« Ce projet montre l’avenir de l’Île-de-France passe par la grande couronne pour répondre aux questions de souveraineté numérique, mais aussi de souveraineté sanitaire avec le Généthon ou pour la maîtrise publique des ressources naturelles comme l’eau », a déclaré Michel Bisson, président de Grand Paris Sud. Consciente des importants enjeux environnementaux soulevés par la réalisation d’un tel projet, l’Agglo s’est mobilisée pour que soit mis en œuvre un modèle de développement respectueux de l’environnement, de la biodiversité. De plus, ce projet est compatible avec les engagements structurants pris dans le cadre de son Plan Climat-Air-Énergie Territorial (PCAET).
L’Agglomération et la société CloudHQ vont entreprendre de valoriser de la chaleur fatale produite par le futur Data Center. Ces émissions de chaleur – ou énergie thermique – engendrées par les sites de production et, notamment, les centres de données, vont être récupérées pour alimenter un futur réseau de chaleur, en projet sur le territoire. Ce réseau permettra d’alimenter les locaux à usage d’habitation, les entreprises et les services publics, en eau chaude et en chauffage, dans des zones suffisamment denses pour faire bénéficier aux habitants d’une solution économique et écologique.
L’opération comprend également un volet visant à valoriser la biodiversité, à créer un corridor écologique, tout en intégrant des aménagements paysagers qualitatifs, avec 62 000 m2 d’espaces verts et la plantation de 800 arbres. Au total, sur les 110 hectares du parc d’activités, seuls 48 ha sont voués à l’urbanisation. Cela permet la préservation et la mise en lumière d’espaces naturels, tels que la lisière du bois classé, ainsi que 12 hectares de parc paysager, dont le Fit’liss, le lac, le canal…
Le projet est aussi bénéfique pour l’emploi et l’économie du territoire. La phase de construction, qui devrait s’échelonner sur 8 années, va réunir entre 300 et 400 emplois, ouvriers et fournisseurs, avec des effets induits positifs pour l’économie locale et les filières de formation du territoire. À terme, le site générera la création de 90 à 120 emplois locaux, hautement qualifiés, pendant la phase opérationnelle.