Département : coopération renforcée avec le Grand Paris

Le Département du Val-de-Marne et la Métropole du Grand Paris ont décidé de renforcer et de consolider leur coopération, tant sur le plan opérationnel que financier, dans le domaine de la gestion des milieux aquatiques et de la prévention des inondations. Cette nouvelle étape s’inscrit dans le prolongement de la convention initiale conclue le 30 décembre 2019, et dont l’avenant avait été prolongé jusqu’au 31 décembre 2025. À compter du 1er janvier 2026, cette coopération sera marquée par une réorganisation plus précise des missions, tout en garantissant la continuité de l’expertise et de l’action départementale dans des domaines clés pour la sécurité des habitants et la protection des biens.
La compétence Gemapi, créée par la loi Maptam de 2014 et exercée de plein droit par la Métropole depuis 2018, voit désormais son transfert de responsabilité accentué, mais le Département du Val-de-Marne conserve un rôle essentiel dans la prévention des crues, particulièrement sur les zones humides et les plans d’eau non connectés directement au réseau hydrographique principal de la Seine, de la Marne et de leurs affluents. Ces zones, telles que l’ENS Plaine des Bordes, l’ENS Plage bleue ou l’ENS des Marmousets, continueront de bénéficier de l’intervention départementale, en coordination étroite avec la Métropole. En parallèle, la Métropole prendra en charge certains espaces sensibles, comme l’ENS du Morbras, l’ENS du Coteau de Bièvre et l’ENS communal des Berges de l’Yerres, sous le pilotage de l’Epa Orsa, garantissant ainsi une action coordonnée sur l’ensemble du territoire.
La convention prévoit également une coordination renforcée entre les deux collectivités. Le Département restera le maître d’ouvrage des travaux de réhabilitation, de fiabilisation et de confortement des digues et murettes, financés par la Métropole à hauteur de 50 à 80  %, et conservera la gestion opérationnelle des systèmes d’endiguement en période de crue. Cette organisation inclut également la maintenance de dispositifs spécifiques comme la vanne du canal de Joinville/Saint-Maur, assurée par le Département, avec un soutien financier de la Métropole pour les frais d’exploitation. Toute évolution réglementaire nécessitant des moyens supplémentaires fera l’objet d’une concertation préalable, et la création de nouveaux ouvrages se fera toujours en accord entre les deux collectivités, avec un financement métropolitain proportionnel à l’investissement.
Dans le prolongement de cette coopération, l’Assemblée départementale a approuvé la prorogation de la convention stratégique et financière qui lie le Département à la Métropole du Grand Paris jusqu’en 2029, pour un montant annuel de 20 millions d’euros. Cette convention vise à soutenir dix projets à maîtrise d’ouvrage départementale, dont trois ont déjà été réalisés avec succès, à savoir le Pôle Grand Paris Express Chevilly-Larue – Min, l’aménagement de la RD7 sud et la création d’un aménagement cyclable sur la RD120 à Vincennes et Saint-Mandé. La prorogation permet d’intégrer deux nouveaux projets majeurs : l’extension du Parc départemental du Morbras et la création d’une continuité paysagère entre les parcs départementaux du Champ-Saint-Julien à Valenton et de la Saussaie-Pidoux à Villeneuve-Saint-Georges, renforçant ainsi l’accessibilité et la qualité des espaces verts dans le département.
Cette coopération illustre une approche concertée entre les différentes collectivités franciliennes, combinant financement, expertise technique et pilotage opérationnel pour répondre aux enjeux hydrauliques et environnementaux. Elle permet de sécuriser les populations face aux risques d’inondations, tout en valorisant et en préservant les espaces naturels et les zones paysagères. La mise en œuvre de cette organisation partenariale, qui associe planification, travaux d’infrastructure et suivi opérationnel, représente un modèle d’action intégré en Île-de-France, où les missions de prévention des crues et de protection des milieux aquatiques sont coordonnées de manière à optimiser la sécurité, l’efficacité et la résilience du territoire face aux aléas climatiques.