Département : politique de santé 2024-2028

Lors de l’Assemblée départementale qui a eu lieu fin septembre en salle des séances au Conseil départemental d’Évry, trente-trois dossiers y ont été présentés et soumis […]

Lors de l’Assemblée départementale qui a eu lieu fin septembre en salle des séances au Conseil départemental d’Évry, trente-trois dossiers y ont été présentés et soumis au vote des 42 conseillers départementaux. Parmi les sujets phares de cette assemblée, la nouvelle politique départementale de santé pour la période 2024-2028 a été votée.
Après évaluation des actions mises en œuvre dans le cadre du schéma départemental de santé 2019-2023, le nouveau schéma a été conçu dans la continuité des axes structurants existants tout en élargissant à une prise en compte plus globale de la santé humaine (santé mentale, sexuelle, périnatale, sport-santé, alimentation, etc.), et tout en poursuivant des projets de plus long terme, comme l’ouverture d’un CHU en Essonne.
La santé ne fait pas partie des compétences obligatoires du Département mais ce nouveau schéma est le fruit de la collaboration de 11 directions opérationnelles qui se sont mobilisées pour cette tâche et continueront de l’être dans la mise en œuvre de ce schéma.
La santé n’est pas seulement une des premières préoccupations des Essonniens, elle est également une politique prioritaire du Département. Depuis 2019, le Département déploie et finance des actions concrètes afin de soutenir l’installation des médecins sur le territoire (44 médecins ont été soutenus dans leur installation), d’octroyer des bourses départementales (6 600 € par an en contrepartie, l’engagement d’exercer 5 ans en Essonne, 7 internes ont été accompagnés), de financer les structures d’exercice collectif (20 maisons de santé ont été créées), mais aussi de développer des solutions de télémédecine. D’autres belles réussites sont également à saluer comme le financement d’un robot chirurgical au CHSF et le développement de l’universitarisation des filières.
L’année 2024 a marqué un tournant dans la politique départementale de santé : après avoir auditionné Amélie Verdier – alors directrice générale de l’Agence régionale de Santé Île-de-France – le 5 février 2024 en assemblée départementale, le Conseil départemental a organisé, avec ses partenaires, les Rencontres de la santé le 21 mars dernier. Le CESEE de l’Essonne a remis son rapport en avril 2024 comportant de précieuses recommandations en faveur de l’attractivité, de la qualité et de l’accès aux soins. Une nouvelle étape est franchie également grâce à l’ouverture, cet été, du nouvel hôpital de Saclay.
L’action départementale en santé se traduit par des échanges très actifs avec l’ensemble de ses partenaires (ARS, CPAM, CTS), avec les professionnels de santé eux-mêmes (CPTS), les collectivités essonniennes, mais aussi en transversalité au sein des services des différents services départementaux. Cette dynamique fait du Département un « ensemblier territorial » d’excellence en santé.
Fort de ce bilan très positif, le nouveau schéma de santé reprend les 3 grands axes qui sont l’attractivité, l’innovation et la prévention mais va plus loin que le schéma précédent en élargissant le spectre des actions qui prendra désormais en compte la santé dans sa globalité : mentale, sexuelle, périnatale, les bienfaits du sport et d’une alimentation saine. Il a été élaboré en concertation avec les professionnels de santé réunis aux Rencontres de la Santé en mars dernier. Une proposition forte est marquée par la mise en valeur des actions menées en interne pour la santé des agents du Département et de valoriser l’exemplarité du Département dans son rôle d’employeur.

L’attractivité, incontournable
Le nouveau schéma de santé pour la période 2024-2028 inclut de poursuivre ses efforts dans la lutte contre les déserts médicaux ; l’Essonne avec 6,1 médecins pour 10 000 habitants se classe en 85e position au niveau national. Cela implique une attractivité forte du territoire pour les professionnels de santé et de faire connaître les dispositifs d’aide à l’installation, avec une attention particulière portée aux étudiants. Des partenariats avec les facultés de médecine favoriseront la venue des internes dans les structures de santé essonniennes.
L’aide financière aux professionnels de santé a été élargie, en plus des médecins généralistes et des orthophonistes, aux psychologues conventionnés auprès de la CPAM dans le cadre du dispositif « Mon soutien psy » dont le nombre de consultations et le remboursement ont été revalorisés. Le département poursuivra également sa démarche de plaidoyer pour l’obtention du statut de CHU du CHSF.

L’innovation, indispensable
En ce qui concerne l’enseignement supérieur et la recherche, le Département suit la mise en œuvre du projet dit Pasrel dont l’objectif est d’associer les acteurs de la recherche, le nouvel hôpital Paris-Saclay et l’industrie, pour accélérer le développement technologique et le déploiement des innovations en santé, au bénéfice des patients. Innover également en développant une véritable culture essonnienne du « mieux manger ». Plusieurs publics sont visés par cette action :
• les collégiens, au sein des cantines scolaires, au bénéfice desquels, des actions d’éducation au goût vont également être expérimentées dans le cadre du recrutement de 6 personnes en service civique et grâce à l’engagement des chefs ;
• les publics de la PMIS (jeunes parents, jeunes enfants, femmes enceintes) ;
• les agents du Département, via un nouveau contrat de gestion et d’exploitation, et des actions de sensibilisation.

La prévention, le meilleur choix
Il s’agira par exemple, en matière d’offre territorialisée, d’organiser des temps forts entre les professionnels et les publics suivis par territoire, ainsi que de renforcer le partenariat avec la CPAM pour améliorer l’accès aux droits, mais aussi avec le centre de bilan prévention santé de Corbeil-Essonnes au bénéfice des publics cibles du Département.
Il s’agit également de protéger et d’accompagner les agents départementaux touchés par un cancer ainsi que tous ceux qui se trouvent en situation d’aidants : sensibilisation, dépistage, par la délivrance de kits et la mise en lien avec les acteurs du territoire.
La santé mentale des adultes bien sûr mais aussi des jeunes est également concernée, tant le mal-être des jeunes s’est accentué, notamment depuis la crise sanitaire : actions de prévention sur les conduites addictives, sensibilisation pour favoriser les bons réflexes santé, lutte contre l’éco-anxiété, aide au financement d’une complémentaire santé, consultation psycho-trauma spécifique aux jeunes, entre autres.
La prévention s’appliquera également à la santé périnatale, affective, relationnelle et sexuelle ainsi qu’à la lutte contre la précarité alimentaire, le sport comme vecteur de santé et la santé des sportifs.