Deux parcs éoliens en mer

Face à l’urgence climatique, la France accélère son engagement vers une énergie plus verte et diversifiée. Deux nouveaux parcs éoliens flottants, situés au large de la Méditerranée, marquent une étape décisive dans cette trajectoire ambitieuse. Ces projets, porteurs d’innovation et d’énergie propre, viennent répondre aux objectifs de neutralité carbone fixés pour 2050.
Tout a commencé par un grand débat public organisé entre juillet et octobre 2021 sous l’égide de la Commission nationale du débat public (CNDP). Cette démarche inclusive a permis de mobiliser élus, citoyens et acteurs locaux autour de l’avenir énergétique national. Suite à ce dialogue, une procédure de mise en concurrence a été lancée en mars 2022, attirant treize candidats sélectionnés pour participer à un dialogue concurrentiel. En 2024, après un processus rigoureux, le Gouvernement a publié un cahier des charges détaillé, préparant ainsi le terrain pour la sélection des lauréats.
Après d’intenses évaluations, la Commission de Régulation de l’Énergie (CRE) a désigné deux projets emblématiques. Le parc de la zone « Narbonaise », porté par Ocean Winds et Éolien en Mer Participation, sera implanté à plus de 25 km des côtes, entre Agde (Hérault) et Port-la-Nouvelle (Aude). Le parc du « Golfe de Fos », initié par Éoliennes Méditerranée Grand Large, comprenant EDF Renouvelables et Maple Power, s’érigera au large de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône). Chacun de ces parcs aura une capacité de 250 MW, suffisante pour alimenter 450 000 habitants en électricité verte.
Les lauréats ont promis de recycler entièrement les composantes des éoliennes, y compris les pales et les aimants. Ils alloueront dix pour cent des prestations à des PME et offriront dix millions d’euros pour le financement participatif. De plus, ces projets créeront quatre cent mille heures d’insertion professionnelle, dont quatre-vingt mille heures de formation destinées à des personnes en difficulté.
Avec ces deux nouveaux parcs, la puissance totale des projets éoliens en mer en France atteint 5,3 GW. Une progression notable vers les objectifs de 18 GW en 2035 et 45 GW en 2050. Marc Ferracci, ministre de l’Industrie et de l’Énergie, souligne que ces projets illustrent une synergie exemplaire entre acteurs publics et privés pour assurer l’indépendance énergétique et réduire la dette climatique de notre pays.
Ces deux parcs éoliens incarnent une France résolument tournée vers l’avenir, un avenir où l’énergie propre et l’innovation marchent main dans la main. Chaque turbine érigée dans la Méditerranée résonne comme un souffle d’espoir pour les générations futures.