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Enquête sur la mobilité et le télétravail

Par Samy Abtroun
Publié le 7 juin 2022 à 00h55 – Temps de lecture : 3 minutes

La CCI Paris Île-de-France et la Région Île-de-France publient les résultats d’une enquête* conduite auprès des entreprises sur les méthodes mises en œuvre dans l’organisation du travail pendant la crise sanitaire (en mai puis octobre 2021). Au cœur de cette étude, la mobilité des salariés entre le domicile et le travail ainsi que l’aménagement de leurs horaires.

Les entreprises considèrent les problèmes de mobilité comme un facteur important du bien-être, de la ponctualité et du stress des employés, mais aussi un frein au recours à l’embauche. Elles recherchent des solutions qui limitent l’utilisation des véhicules individuels, tout en reconnaissant que les réseaux routiers et de transports publics sont saturés. Première option, l’utilisation du covoiturage, même si en pratique, 17 % seulement des entreprises ont déclaré avoir essayé de le mettre en œuvre… avec des résultats mitigés faute d’employés intéressés.

Autre solution avancée, l’usage du vélo. Malgré le fait que seulement 18 % des entreprises interrogées proposent des abonnements dédiés et que 7 % ont mis en place le forfait Mobilité durable (indemnité versée aux employés pour l’utilisation de transports propres), une prise de conscience de la nécessité d’aborder ces questions de manière plus globale semble faire jour. En effet, 34 % des entreprises interrogées ont une étude en cours sur les déplacements de leurs employés et 20 % souhaiteraient en entreprendre une.

S’agissant du télétravail, les entreprises considèrent qu’il affirme leur attractivité, alors qu’il ne touche seulement que 3 salariés sur 10. Plus de 80 % d’entre elles entendent le généraliser. L’engouement est moins généralisé pour la flexibilisation des horaires de travail des employés, 41 % des entreprises se disant par exemple favorables à leur arrivée au travail après 9 h 30. La CCI Paris Île-de-France estime que des horaires décalés gagneraient plutôt à se concentrer sur des catégories de salariés spécifiques, comme les jeunes actifs sans enfants.

Autre chiffre, quelque 70 % des entreprises attendent d’être aidées dans le choix des dispositifs, la consultation des salariés ou la mise en œuvre d’une plus grande mobilité (avantages et inconvénients, risques, coût). Neuf sociétés sur 10 reconnaissent ne pas avoir un conseiller spécialisé en la matière. La Chambre de commerce francilienne rappelle à ce titre que des conseillers locaux peuvent être trouvés sur le site Pro’Mobilité qui a été actualisé il y a peu, https://www.iledefrance.fr/promobilite/.

Les conseillers mobilité de la CCI Paris Île-de-France offrent un diagnostic qui permet aux entreprises d’analyser les trajets domicile-travail des employés (cartes de géolocalisation, temps de trajet, modes de transport utilisés). Ils proposent ensuite un plan pour améliorer la mobilité. La Région Île-de-France a, quant à elle, mis en place un lissage des heures de pointe. Pour désengorger les routes (voitures et trains), elle table sur l’incitation au télétravail, le décalage des heures de travail et la pratique du covoiturage. Sur trois secteurs, Paris-La Défense, Grand Paris Sud et Plaine Commune, ce lissage peut réduire de 5 à 10 % le nombre de salariés allant au travail à l’heure de pointe du matin.

* Mobilité et télétravail font évoluer les modes d’organisation des entreprises d’Île-de-France, sur www.cci-paris-idf.fr/fr/prospective/crocis/economie/mobilite-teletravail