Anne Hidalgo, maire de Paris, Patrick Ollier, président de la Métropole du Grand Paris et président de l’établissement public territorial de bassin (EPTB) Seine Grands Lacs […]
Anne Hidalgo, maire de Paris, Patrick Ollier, président de la Métropole du Grand Paris et président de l’établissement public territorial de bassin (EPTB) Seine Grands Lacs et l’Organisation de Coopération et de Développement économiques (OCDE) engagent une vaste étude prospective sur les impacts possibles d’une pénurie en eau à l’échelle de l’aire urbaine de Paris à l’horizon 2030, 2050 et 2100. L’évaluation des impacts socio-économiques d’une telle pénurie et de ses effets sur la Seine et ses affluents permettra d’identifier de nouvelles mesures pour préparer le territoire métropolitain à faire face aux risques de sécheresse à court moyen et long terme. L’événement de lancement de cette étude s’est tenu le 25 janvier dernier à l’Hôtel de Ville de Paris.
En raison du réchauffement climatique, les villes européennes sont touchées par des épisodes de sécheresse de plus en plus longs et intenses. Les petits cours d’eau de l’aire métropolitaine parisienne et certaines nappes souterraines ne sont pas épargnés, entraînant des restrictions d’usages. Alors que la France a traversé un épisode de sécheresse intense en 2022 et que l’étiage de la Seine a été l’un des plus bas enregistrés en Île-de-France depuis le milieu du XXe siècle et la création des grands lacs de Seine, les conséquences possibles d’une pénurie d’eau deviennent une préoccupation pour le futur. L’étude lancée en partenariat avec l’OCDE s’inscrit dans la politique de la Ville de Paris, de la Métropole du Grand Paris et de l’EPTB Seine Grands Lacs en faveur de la résilience urbaine et de l’adaptation au changement climatique.
L’étude explorera plusieurs scénarios d’offre en eau à l’horizon 2030, 2050 et 2100, à partir de différentes hypothèses en termes d’évolution du climat. Elle sera alimentée notamment par les données hydrologiques et socio-économiques dont dispose l’EPTB à l’échelle du bassin versant et celles du programme de recherche Piren-Seine. L’OCDE, avec l’appui des partenaires de l’étude, évaluera les conséquences socio-économiques des différents scénarios. L’OCDE mobilisera l’expérience de métropoles comparables en Europe et dans le monde.
Une vaste consultation sera organisée tout au long de l’étude pour associer l’ensemble des parties prenantes concernées : préfectures, ministères et opérateurs d’État, Météo France, Agence de l’eau Seine Normandie, opérateurs (gestionnaires de la voie d’eau, producteurs d’énergie, producteurs d’eau…), chambres consulaires, collectivités locales, chercheurs, etc.
À l’issue de l’étude, l’OCDE proposera des mesures pour améliorer la résilience de la métropole parisienne face au risque de pénurie d’eau et d’un étiage sévère de la Seine. Ces mesures viendront alimenter la Stratégie de Résilience de Paris et les actions de la Métropole du Grand Paris, en particulier sur leur volet relatif aux risques climatiques.