La Chambre régionale des Comptes (CRC) d’Île-de-France a effectué un examen de la gestion d’Évry-Courcouronnes et a publié, à la suite de celui-ci, deux rapports d’observations. […]
La Chambre régionale des Comptes (CRC) d’Île-de-France a effectué un examen de la gestion d’Évry-Courcouronnes et a publié, à la suite de celui-ci, deux rapports d’observations. Le premier concerne la gouvernance, la situation financière et le système d’information, le second, la politique environnementale de la Ville.
Dans un premier temps, le juge financier constate que la création de la commune nouvelle a été une réussite et que le processus d’une « technicité élevée » et « adossé à une réalité territoriale et sociale préexistante » a été « respectueux des textes ». De plus, la CRC remarque les investissements portés par le maire et ses équipes afin d’améliorer la ville et son expérience.
La chambre note toutefois que ces investissements seraient « trop ambitieux ». Stéphane Beaudet, dans sa réponse à la CRC, rappelle que la Programmation pluriannuelle d’Investissement permet de « signifier à nos habitants, à nos partenaires privés comme publics que la capitale de l’Essonne se donne les moyens de sa transformation urbaine, écologique et sociale pour peser dans le concert francilien tout en offrant à sa population actuelle et future [d]es équipements et services de qualité ». De fait, la CRC ne relève pas que cette ambition a, jusqu’ici, eu des effets négatifs sur la gestion budgétaire et financière de la Ville.
La CRC a pu analyser les systèmes d’information de la Ville et, en félicitant celle-ci pour le travail effectué permettant d’assurer leur continuité pendant la fusion tout en garantissant une protection des données personnelles des usagers et des agents, la CRC encourage le maire et ses équipes à poursuivre le lourd travail, déjà largement entamé, d’harmonisation et de sécurisation des systèmes.
Si la CRC émet, au cours des deux rapports, diverses recommandations à adopter, celles-ci concernent principalement des problématiques de ressources humaines qui n’ont pas d’effet sur la gestion de la ville et résultent, en partie, de la fin du processus de fusion. À cet égard, le maire rappelle assumer « avoir priorisé l’harmonisation de nos politiques publiques […] afin de réaliser la promesse d’un service public municipal consolidé ».
Dans son deuxième rapport d’observations, la chambre note quelques irrégularités qui sont, depuis, corrigées ou en cours de correction. Cependant elle note surtout les actions prises par la municipalité pour lutter contre le changement climatique à travers plusieurs mesures concrètes comme la sortie des produits phytosanitaires, une gestion raisonnée de ses espaces verts, l’organisation de divers événements de sensibilisation ou la promotion des mobilités douces.
Enfin, la CRC assure que « la situation financière est opérationnelle » et « maîtrisée » malgré un contexte inflationniste. À cet égard, le juge financier salue les mesures permettant à la Ville d’avoir une capacité d’autofinancement « très satisfaisante », notamment l’augmentation de la part communale de la taxe foncière et une gestion rigoureuse de sa section de fonctionnement, dans le but d’investir dans de nouveaux projets pour la ville et ses habitants.
La chambre se satisfait du bon taux de réalisation des différents budgets, s’établissant autour des 100 % et également du fait que la commune « présente un endettement stable » ainsi qu’une « dette sécurisée ». Ce taux de réalisation démontre que la commune ne dégage de bénéfices ni n’accumule des déficits, mais qu’elle parvient à correctement, d’une part prévoir ses besoins, et d’autre part à délivrer ses projets en temps et en œuvre.